Je suis finalement resté 2 jours de plus sur l'Etna, avec 2 montées (d'un peu plus de 1 000 m de dénivelé chacune) au pied du cratère nord. Le premier jour, beaucoup de vent sur un sommet atteint (2 900 m) face au cratère, et des nuages qui se sont levés avant que je l'atteigne. Pendant ces 4 jours, j'ai pu constater que le ciel est très net le matin et le soir, mais beaucoup de condensation au milieu du jour uniquement sur le sommet principal de l'Etna, ce qui masque souvent les fumées des cratères. Du coup, je décide le second jour de partir 2 heures plus tôt pour atteindre par une autre voie le même sommet : c'était un peu mieux, car pas de vent, mais encore un peu de nuages à mon arrivée. Pendant la montée, j'ai testé une sortie de chaleur (des fumeroles qui sortaient d'une coulée de lave, et en y approchant ma main, on sentait bien des bouffées chaudes). Et je suis redescendu en ligne droite dans des cendres/scories, cela s'enfonçait bien comme dans les dunes en Libye, c'était sympa.
En revenant sur Messine pour retraverser en ferry, j'ai croisé un couple de Niçois en camping-car, qui m'a indiqué que la montée en téléphérique/4x4 sur l'Etna coûtait 60 euros et non 200 euros (quand même trop cher, je ne regrette pas mes randonnées gratuites). Il m'a également expliqué pourquoi il y avait tant de scories sur la neige et ailleurs : il y a eu une éruption de l'Etna en avril, le 25 précisément, cf. ce site avec une vidéo :
éruption. Très déçu de l'avoir ratée, à 11 jours près puisque je suis arrivé en Sicile le 6 mai.
Après j'ai traversé la Calabre en zigzagant (j'ai pris des routes à l'état de ruine, complètement effondrées, ou recouverts d'éboulis à peine poussés sur le côté, et notamment un chantier abandonné depuis 2009, avec tunnel, murs, grillages de protection contre les chutes de pierres, dans un état inachevé et de dégradation déplorable, des millions d'euros foutus littéralement en l'air) pour atteindre un parc national (du Cilento), contenant quelques beaux sommets, mais aussi une chartreuse et des sites archéologiques. J'y ai gravi 2 des monts répertoriés à l'Unesco. La chartreuse était intéressante, avec de belles fresques et une très belle église. Mais ce que je retiendrai surtout c'est le site archéologique de Paestum, avec plusieurs temples bien conservés, et quelques "traces" de villas romaines avec mosaïques.
Je suis ensuite allé sur la côte amalfitaine (au sud de Naples, entre Salernes et Sorrentes), grandiose. Des falaises vertigineuses qui plongent dans la mer, avec tout le long une route, parfois très étroite (nombreux miroirs dans les virages) qui serpentent de villes en hôtels accrochés on se demande comment, et de nombreuses cultures (vignes, agrumes...) en terrasse, surtout autour d'Amalfi (la ville qui a donné son nom à cette côte). Le site est très touristique, avec déjà beaucoup de monde. J'ai fait encore une belle randonnée sur le plus haut sommet (1 444 m), la Molaire... qui porte bien son nom.
Hier et aujourd'hui, le Vésuve (gravi 2 fois, hier sur un cratère secondaire, avec descente vertigineuse dans des cendres, je suis revenu couvert de crasse, et ce matin sur le cratère principal) et ses conséquences historiques : je ne suis pas retourné à Pompéi, que j'avais déjà vu... en 1982, mais j'ai visité d'autres sites moins connus, notamment un petit musée contenant des corps momifiés, et la ville d'Herculanum, ensevelie sous 10 mètres de projections volcaniques, encore en cours de fouille active tellement le travail est titanesque, mais déjà très intéressante (très belles villas avec fresques, mosaïques et sculptures).
Demain, visite de Naples... et ses poubelles : j'avais vu une émission qui parlait du problème du ramassage des ordures autour de Naples. Et bien ce n'est pas encore réglé, il y en a partout (notamment au pied du Vésuve), et évidemment cela pue. Ce qui m'étonne le plus, c'est le nombre de chiens errants que l'on croise, j'en n'avais plus vus depuis la Turquie.