4ème départ, fin de la Suisse et centre de la France - par monTdM le 26/07/2013
C'est donc le samedi 22 juin, après une pause très longue liée à un hiver neigeux et à un printemps fortement arrosé, que je repars sur les routes.
Mon objectif cette fois-ci : les îles britanniques. Mais je commence par là où je m'étais arrêté en décembre dernier, la Suisse car je souhaite finir ce pays avec les 3 derniers sites classés à l'Unesco.
Après quelques courses en passant (je change notamment mon extincteur), je m'arrête au col des Montets, entre Chamonix et la Suisse, où je peux observer 3 bouquetins faisant de l'escalade sur le refuge pour lécher les pierres, l'un dans une position assez acrobatique.
Me revoilà ensuite au sud du massif de la Jungfrau et du glacier Aletsch, le plus long des Alpes (23 km). Malheureusement le mauvais temps est encore là avec quelques épisodes pluvieux (et 4 °C pendant la nuit) mais surtout des nuages qui s'accrochent sur les sommets (la limite basse se situant à peine à 50 mètres au dessus de l'endroit où j'ai dormi). Cela fini cependant par se dégager et je commence à randonner vers 15 heures (un peu tard à mon goût mais heureusement les journées sont longues).
Après 2 heures d'ascension, j'arrive à un refuge (qui a eu de la neige la nuit précédente) et où on m'annonce qu'ils étaient encore dans le brouillard il y a à peine 10 minutes. Mais maintenant c'est bien dégagé et je poursuis sur une crête qui domine le magnifique glacier (que je ne peux pas voir en entier car il fait un coude, mais la longueur visible reste quand même impressionnante).
Il y a un téléphérique qui permet d'accéder à un sommet juste à l'endroit du coude avec une vue apparemment exceptionnelle et je souhaite l'emprunter le lendemain. Mais quand j'arriverai au village d'où il part, je verrai que le sommet à l'arrivée est clairement dans les nuages alors je devrai y renoncer.
Je ferai 3 autres marches pour voir 2 glaciers, mais ce ne seront que des tentatives car il y a encore beaucoup trop de neige et je dois faire demi-tour avant d'avoir pu atteindre mes objectifs (je peux quand même observer quelques marmottes, sûrement étonnées de voir encore autant de neige, un renard et un petit bout d'un glacier). Je tourne autour du massif et arrive au nord près d'Interlaken mais la météo n'est toujours pas au rendez-vous avec trop de nuages sur les sommets. Il est possible de monter au col du Jungfraujoch à 3 471 m avec un train (le plus haut d'Europe) passant dans des tunnels creusés à la fin du XIXème, début du XXème siècle, mais ne rien voir pendant la montée (tunnels), ne rien voir au col dominant le début du glacier Aletch (nuages) et le prix (177 euros !) m'en dissuadent.
Je gagne alors la vallée de Lauterbrunnen où il y a de nombreuses cascades magnifiques qui tombent le long de très hautes falaises. J'en visite une (la Trümmelbach), constituée de 10 chutes d'eau qui ont creusé de nombreux siphons à l'intérieur de la montagne.
Après une dernière randonnée jusqu'à un lac où je reçois quelques gouttes, je prends la route en direction de Berne, classée pour sa vieille ville médiévale.
Je suis assez déçu car malgré de nombreuses fontaines décorées, plusieurs bâtiments de belles architectures, une très belle cathédrale (portail avec statues colorées) et une fosse à ours (animal symbole de la ville), le ton dominant de la ville, diverses nuances de vert-tilleul (entre le vert et le marron), ne me plaît pas du tout.
Le dernier site classé en Suisse regroupe deux villes (le Locle et la Chaux-de-Fonds), symboles du développement de l'horlogerie avec un urbanisme particulier.
Les maisons sont assez originales et variées, allant d'anciennes fermes à des usines modernes faites de métal et de verre en passant par de nombreux villas et maisons ouvrières très intéressantes. Je visite un des deux musées de l'horlogerie (celui de la Chaux-de-Fonds), vraiment bien, ainsi que le magnifique hôtel de ville du Locle. Globalement deux journées de bons souvenirs même si j'ai nettement une préférence pour ma visite du Locle.
Je retourne alors en France où je vais faire quelques zigzags sur des sites classés jusqu'à la Belgique (que je souhaite terminer, n'ayant rien vu à l'ouest de ce pays) avant de traverser la Manche.
Je commence par l'abbaye cistercienne de Fontenay sous la direction d'un guide plein d'humour. Elle a été très bien restaurée par les actuels propriétaires privés (pendant un temps, elle a servi de papeterie) : du XIIème siècle, elle a su garder son authenticité très dépouillée avec un beau réfectoire à la charpente en forme de coque de navire inversée, un cloître, une église aux lignes épurées, plusieurs salles dont le chapitre avec de belles colonnes et plafonds et une forge.
Je pars visiter ensuite une série de cathédrales et basiliques magnifiques.
Tout d'abord la basilique de Vézelay, de style roman du XIIème siècle, haut lieu de pèlerinage car contenant des reliques de sainte Marie-Madeleine. Elle est aussi connue car point de départ d'un des itinéraires vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Enfin, plusieurs croisades ont démarré depuis cette basilique.
Je retiendrai en particulier son beau portail et ses nombreux chapiteaux sculptés de divers personnages du bien et du mal luttant les uns contre les autres.
Je descends ensuite un peu vers le sud ouest pour aller voir la cathédrale de Bourges, chef d’œuvre de l'art gothique (en oubliant de m'arrêter pour visiter deux églises situées sur une des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle alors que je passe à proximité). En chemin, étant passé dans un chemin particulièrement boueux pour trouver un endroit où passer la nuit, j'entends un sifflement provenant d'un de mes pneus arrières. Après l'avoir aspergé, je comprends mieux pourquoi il se dégonflait lentement depuis plusieurs mois (d'où ma visite dans un garage pour le démonter/remonter de la jante, pensant que c'était juste cela le problème) : il y a une vis à bois plantée dedans. Après l'avoir extraite, une mèche résoudra définitivement ce souci. Comme j'avais le même type d'ennui avec l'autre pneu arrière et même si là je n'entends rien, je l'aspergerai également et c'est un clou que je découvrirai.
La cathédrale de Bourges est très belle, avec de nombreux vitraux, des portails magnifiquement décorées (notamment le portail central, avec un remarquable Jugement dernier) et un symbolisme du chiffre 5 omniprésent (5 nefs, 5 portails, 5 niveaux d'élévation). C'est une des rares cathédrales construite sans transept (c'est-à-dire sans plan en croix). Malgré une hauteur de la nef relativement modeste (37 mètres), les 5 nefs relativement étroites donnent une impression d'infini. Ajoutez une horloge astronomique, de belles orgues et un pélican la surplombant à la place du classique coq et vous aurez une bonne idée de l'originalité de cette cathédrale.
Je veux faire moi-même ma vidange (comme la dernière fois) mais l'outil acheté précédemment pour enlever l'écrou de vidange casse puis impossible de desserrer le filtre à huile. Après avoir acheté ce qui va bien, je terminerai cette opération sans autre difficulté même si j'y aurai passé pas mal de temps particulièrement en nettoyage (pour récupérer toute l'huile usagée et la jeter dans une déchetterie).
Je monte ensuite voir la cathédrale de Chartres, un pur chef d’œuvre de l'art gothique du XIIème et XIIIème siècle. Je retiendrai notamment ses innombrables et magnifiques vitraux d'époque, un très beau labyrinthe au milieu de la nef, 9 portails sculptés (mais moins beaux que ceux de la cathédrale de Bourges) et surtout une splendide clôture du chœur sculptée de nombreuses scènes en haut relief.
Je commence alors une longue série (toujours pas terminée aujourd'hui) de visite à des garages Toyota pour tenter de supprimer un bruit dont personne n'arrive à déterminer la cause exacte. Après avoir changé mes plaquettes arrières (complètement mortes et que le garage Toyota d'Annecy n'a honteusement pas vu lors du dernier contrôle général), remplacé l'attache droite de la barre stabilisatrice (pour mémoire, j'avais changé la gauche en Finlande), changé mes 2 amortisseurs arrières (l'un fuyait), je suis en attente de pièces de remplacement pour des caoutchoucs usés et percés. En plus de la réparation de mes 2 pneus dont je vous ai parlé, je fais moi-même de multiples interventions dans la voiture, des charnières à remplacer, des pièces qui se décollaient mais surtout mon déflecteur qui avait une méchante fissure au mauvais endroit entraînant des vibrations faisant un bruit assez fort (j'ai fixé 2 barres avec une perceuse à 12 euros (!), ce qui a bien solidifié le tout). Je me suis également acheté des plaques anti-boue/neige/sable et il faut que je les fixe sous les barres de toit, ce qui est en cours.
Je fais une pause dans les monuments religieux pour aller visiter le magnifique château de Fontainebleau du XIIème siècle mais fortement remanié sous François 1er. Le mobilier a malheureusement disparu en grande partie sous la Révolution et aujourd'hui il contient beaucoup de meubles dans le style napoléonien, qui n'est pas le style que j'apprécie le plus.
Je retiendrai en particulier la galerie de chasse, la galerie François 1er, des plafonds et tapisseries murales splendides, une salle du bal avec des peintures grandioses, la chapelle de la Trinité, celle de Saint-Saturnin au plafond étonnant et un escalier du roi avec de nombreuses sculptures et peintures.
Je prends alors la direction de Provins, ville médiévale classée car symbole des premières foires internationales et de l'industrie de la laine.
La ville s'enorgueillit de plus d'un million de visiteurs par an, visiteurs qui en fait viennent surtout voir les spectacles organisés (aigles, tournois de chevaliers, etc). Pour ma part je suis assez déçu, il y a bien quelques belles maisons à colombage, des remparts, une collégiale, plusieurs églises, des souterrains résultats des excavations des matériaux nécessaires pour la fabrique des tissus, une tour (avec une très belle charpente) qui servit principalement de prison, mais rien de très original et j'ai déjà vu beaucoup plus beau pour chacun de ces éléments.
Je monte ensuite à Châlons-en-Champagne et à l’Épine (petit village juste à côté) pour voir 2 églises situés sur un des chemins de St-Jacques.
Elles sont toutes les 2 très belles, la première en particulier pour ses vitraux, la seconde pour ses très nombreuses gargouilles sculptées d'animaux fantastiques.
J'arrive alors à Reims pour voir sa cathédrale construite de manière très harmonieuse. Je la visiterai en 2 fois, la seconde étant consacrée à une visite guidée des tours, de la charpente et des nombreuses statues qui la ceinturent en hauteur.
Les portails sont splendides, avec la particularité d'être sculptés à l'extérieur mais aussi à l'intérieur. Les statues représentent des personnages illustres (Clovis, évêques), des symboles (rois et reines inconnus), des animaux fantastiques ou de simples figurants (souvent au pied d'autres statues) représentant la foule des anonymes qui ont participé à la construction de la cathédrale. Du bas, il n'est pas possible de voir qu'elles sont en fait disproportionnées pour tenir compte de la perspective. La charpente a été refaite entièrement dans les années 1920-30 après sa destruction lors de bombardements durant la première guerre mondiale. Elle est constituée de poutres en béton armé, matériau très novateur pour l'époque.
Reims est également classé pour son ancienne abbaye Saint-Rémy et son palais du Tau. La première est célèbre pour contenir la dépouille du saint qui, en baptisant Clovis, institua la sainte onction des rois de France. Malgré un chœur très large, un beau tombeau et une belle architecture générale, elle m'a un peu déçu, peut-être parce qu'elle était très sombre.
Le palais du Tau, ancien palais archiépiscopal, a été malheureusement détruit et reconstruit au XVIIème siècle. Il contient une très belle salle mais il sert surtout de musée entre autres à quelques statues originales de la cathédrale de Reims, beaucoup ayant été fortement détériorées lors des mêmes bombardements que ceux ayant touché la charpente (sur la cathédrale, ce sont donc en fait principalement des copies).
Je m'arrête là pour l'instant dans mes présentations, suite dans la prochaine nouvelle.