Le mur d'Hadrien est une partie du limes, système de défense de la frontière de l'empire romain (voir la
nouvelle du 25/10/2012 pour plus d'explications). Des deux sections classées à l'Unesco, celle que j'avais vue en Allemagne ne m'avait pas vraiment convaincue car très peu de vestiges étaient visibles. Mais peut-être que le bout que j'avais sélectionné (la partie la plus à l'est des 550 km classés dans ce pays) n'était pas le meilleur.
La section en Grande-Bretagne est a priori la plus intéressante. Elle est constituée de deux parties, l'une en Angleterre l'autre en Écosse. Je vais commencer par la partie anglaise, ce que les historiens ont appelé le mur d'Hadrien car constitué d'un vrai mur en pierres construit à l'époque de cet empereur à partir de 122 après J.-C. Mais cela inclut également des fossés défensifs, une route militaire, des portes d'accès, des tours de guets ou de défense, des forts ou fortins, des camps romains voire quelques temples. Il s'étend de Newcastle (côte est) jusqu'à Carlisle (côte ouest) sur presque 120 km, coupant ainsi complètement d'est en ouest la Grande-Bretagne en deux.
Je décide de le suivre complètement depuis l'est, ce qui me permet de constater que ces 120 km sont devenus aujourd'hui un itinéraire de randonnée très prisé car je croiserai un nombre impressionnant de gens le sac au dos (pour l'anecdote, j'ai même 'suivi' un couple, rencontré le premier jour sur une section au début du mur, puis au milieu de mon trajet deux jours plus tard et enfin sur le dernier site complètement à l'ouest le dernier jour. Eux ont fait l'ensemble à pied et moi en voiture. Enfin pas tout à fait puisque j'ai parcouru toutes les sections existantes deux fois à pied, l'aller et le retour depuis la voiture, sans compter les parties dans les champs pour atteindre le mur parfois éloigné de la route. Et eux les ont parcourues une seule fois mais en y intégrant des distances parfois longues où il n'y avait rien à voir).
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Certaines sections sont en relativement bon état, avec un mur de plus d'un mètre de haut sur plus d'un kilomètre (portion la plus longue). Le mur le plus haut encore debout fait 2,7 mètres mais sur une distance très courte de 5 ou 6 mètres (on ne connaît pas sa hauteur à l'époque romaine, à supposer qu'elle était homogène tout le long). La largeur officielle (celle prévue par Hadrien) était de 3 mètres partout, les fondations font effectivement partout cette dimension mais certaines sections hors sol n'ont été réalisées que sur 2 mètres.
NB : sur certaines photos on voit apparaître des murs étroits, qui ne sont que de 'simples' clôtures des pâturages actuels.
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A deux endroits, les romains avaient construit le mur sur des ponts pour passer au-dessus de rivières, mais aucun n'a résisté à l'histoire (même s'il reste des fondations intéressantes).
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A chaque fort (mais je n'en ai visité que 3 car payants), il y a un petit musée qui montre des découvertes archéologiques parfois étonnantes (jeu de plateau quadrillé avec pions et dés ; une armure pas complètement rouillée qui a permis d'en reconstituer une neuve a priori fidèle et de constater ainsi combien elles étaient astucieuses pour allier protection et mobilité ; sandale de cuir).
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Pour suivre l'itinéraire du mur, je m'aidais de mon ordinateur en visualisant dans Google Earth les vestiges, particulièrement bien visibles du ciel. En résumé, une visite plus que positive et intéressante même si la météo était assez mauvaise (beaucoup de vent et de très nombreuses averses).
J'entre ensuite en Écosse pour aller sur le site de New Lanark, une ville fondée en 1785 par le propriétaire d'une usine de coton afin de loger ses ouvriers. Cette ville se transforma vite en modèle social car son second propriétaire Robert Owen à partir de 1816 (!) décida également de leur apporter toute une logistique telle que école (et une crèche pour les plus jeunes), infirmerie (avec même de la chirurgie), magasin d'approvisionnement ou grand parc arboré. Il était persuadé que l'éducation et de meilleurs conditions de vie et de travail étaient la base pour fonder une société sans crimes ni misère. Il alla jusqu'à interdire le travail aux enfants (idée révolutionnaire pour l'époque), les envoyant obligatoirement en classe. Il diminua également la durée hebdomadaire de travail tout en maintenant un bon rendement du fait des meilleurs conditions de vie dans cette usine par rapport à celles des concurrents.
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La ville, construite toute en grès, est assez belle architecturalement, les musées assez intéressants (le billet permet d'en visiter plusieurs) même si très répétitifs.
Je retiendrai surtout une très belle machine à bobiner en fonctionnement et une très grande salle de classe.
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Mais ce qui m'a surtout marqué ici, même si déjà observé plusieurs fois, c'est la saleté de ce pays : il y a des détritus partout, dans les bois, les parcs publics, les champs, on y trouve quantité de bouteilles, canettes, papiers et plastiques en tout genre. Avec en point d'orgue leurs rivières : je n'en ai pas vue une seule qui n'ait pas une couleur jaune/marron et produisant à chaque ressaut une multitude de mousses type bains moussants. Une honte pour un pays qui se dit aussi civilisé !
Plus au nord, j'arrive à Édimbourg classée pour sa vieille ville et sa ville nouvelle, la première construite autour d'une forteresse médiévale et la seconde selon un urbanisme plus cartésien à partir du XVIIIème siècle.
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Je sortirai du périmètre classé à l'Unesco car la ville mérite une visite approfondie, avec de nombreux quartiers modernes également très intéressants. Je décide de visiter le palais de Holyrood servant de résidence officielle à la Reine quand elle vient en Écosse (photos intérieures interdites), mais je suis assez déçu car l'ensemble fait vraiment vieillot, dans le sens où les couleurs des salles et des ameublements semblent ternes et passées, rien à voir avec ce que j'ai pu voir dans le nord de l'Italie par exemple.
Je fais l'impasse sur la forteresse mais je visite la cathédrale, édifice relativement petit mais splendide d'architecture (je retiendrai en général un éclairage très bien réalisé et en particulier une chapelle avec des stalles magnifiques).
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En résumé, la ville est vraiment très belle, avec de nombreux bâtiments très intéressants. En tant que capitale de l'Écosse, elle contient évidemment de nombreux musées sur les fantômes, des catacombes hantées plus authentiques les unes que les autres, mais je n'en verrai aucun.
Mon tour est cependant perturbé car je suis en plein festival international (opéra, musique, danse et théâtre) et de nombreuses manifestations en pleine rue ont également lieu (musiciens, acrobates, saltimbanques divers), attirant une foule impressionnante et rendant les prises de vues parfois difficiles.
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Je pars maintenant plein ouest pour voir la partie écossaise du limes romain. Elle fait 60 km de long entre Édimbourg et Glasgow, secteur aujourd'hui très urbanisé, et est répertoriée comme le mur d'Antonin. Il n'a été cependant en service qu'entre 142 et 165 et c'était alors la section la plus au nord du dispositif. Il était construit sur une base en pierres (fondation d'un peu plus de 4 mètres de large) avec en avant côté nord un large (12 mètres) et profond (4 mètres) fossé. Mais lorsque les romains l'ont abandonné, ils démontèrent complètement le mur hors sol.
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Aujourd'hui n'est donc visible que le fossé ou presque et à de rares endroits. Et là où il existe encore, il est souvent masqué sous la végétation (ronces ou fougères). Même chose pour les forts et les tours qui ne sont que des buttes herbeuses difficilement identifiables (à l'exception d'un bain romain et d'une tour qui sortent un peu du lot). Enfin, du mur de fondation, 4 sections ont été mises en évidence dont 2 dans un cimetière. Mais je me laisserai convaincre par une 5ème située dans le prolongement d'un fossé répertorié car les pierres étaient bien ordonnées sur une largeur suffisante bien que légèrement hors sol (mais en 2000 ans ou presque, le niveau du sol peu avoir évolué).
Bref, tout cela n'était pas terrible même si je comprends que cela soit classé à l'Unesco pour tenter de préserver ces maigres traces de notre passé.
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Pendant mon avancée, je tombe sur une section de canal navigable où un ascenseur à bateaux particulièrement original a été construit en 2002 pour remplacer pas moins de 11 écluses.
En effet, l'ascenseur fonctionne comme une roue, tout un système d'engrenages maintenant parfaitement à l'horizontal les 2 bacs où se glissent les navires. Il permet de monter ou descendre en 15 minutes une hauteur qui nécessitait auparavant... une demie-journée !
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J'en ai presque fini avec les biens classés en Écosse. Il me reste à monter plein nord à presque 500 kilomètres pour aller dans les îles Orkney (Orcades en français) afin d'en voir un regroupant quatre sites, témoignages préhistoriques datant du néolithique : un ancien village de fermiers et pêcheurs, une grande tombe et des pierres dressées en cercle. Ces îles en fait contiennent beaucoup d'autres témoignages non classés de cette période ou plus récent, notamment des tombes, des fermes, des villages et des pierres dressées isolées. Les tombes sont en général des édifices en pierres de plusieurs salles (un couloir, une pièce centrale servant probablement aux vivants lors de cérémonies et des pièces annexes où étaient mis les morts), le tout recouvert de terre formant ainsi une petite butte dans le paysage comme j'avais pu en voir notamment en Bulgarie. La visite de certaines était assez rocambolesque, les entrées ou les passages entre la pièce centrale et les annexes étant parfois très bas et étroits : je me suis ainsi retrouvé avec mon pantalon plein de boue car j'ai eu malheureusement beaucoup de pluie (je resterai d'ailleurs deux jours à ne rien faire sauf des Sudoku, attendant qu'une véritable tempête veuille bien passer). Parmi ces tombes je noterai celle de l'Aigle qui contenait de nombreux ossements humains correspondant à plus de 300 personnes mais aussi des os de plusieurs oiseaux répertoriés comme des aigles, des poteries, des ustensiles divers et des objets étranges, sorte de balles sculptées. Et une autre contenait 24 crânes de chiens.
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Concernant le bien classé, la tombe de Maes Howe (photos à l'intérieur interdites) a la particularité d'avoir été pillée par les Vikings qui y ont laissé de nombreuses inscriptions runiques. Elle fut construite avec des pierres pesant pour certaines plusieurs tonnes provenant d'une carrière relativement éloignée et agencées avec une précision tout à fait incroyable. Enfin son couloir est orienté vers le soleil couchant du solstice d'hiver démontrant une certaine connaissance du mouvement des astres.
Le village de Skara Brae regroupe 10 maisons datant de 5000 ans. Elles étaient recouvertes de terre mais aussi de déchets (os, vieilles poteries, coquilles...) qui devaient jouer un rôle isolant. Enfin les pierres de Stenness et l'anneau de Brodgar étaient des cercles de pierres, le premier en avait 12 (il n'en reste que 4, très grandes et relativement plates, donc pas facile d'y voir un cercle) et le second est d'une taille assez impressionnante (plus de 100 mètres de diamètre) avec initialement une soixantaine de pierres (il en reste 36, certaines ont été brisées, la dernière il y a une vingtaine d'années par un éclair).
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Les îles ont sur certaines de leurs côtes de très belles falaises. Elles accueillent de nombreuses colonies d'oiseaux et des phoques. Il arrive aussi parfois que des baleines en cours de migration passent à proximité. C'est d'ailleurs la bonne saison pour cela mais je n'ai pas eu cette chance. Par contre il est trop tard pour voir les oiseaux les plus rares qui viennent là pour nidifier.
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Les phoques sont bien présents (phoques gris et phoques communs) et j'en observe qui se prélassent sur des rochers ou qui plongent régulièrement à la recherche de nourriture. Il y en a même un qui fait des sauts hors de l'eau à chaque remontée mais je n'arrive pas à le prendre en photo au bon moment et il s'arrête quand je décide d'essayer avec ma caméra. Dommage, cela ne restera que dans ma mémoire.
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Je peux aussi observer des cormorans, hérons, courlis corlieu, huîtriers, fous de Bassan, oies sauvages et quelques autres dont je ne connais pas le nom.
Après une semaine bien remplie (et je ne parle pas que de mes grilles de Sudoku), je reprends le ferry et vais redescendre lentement en direction de l'Irlande car je souhaite faire le maximum de randonnées dans les Highlands.
J'y resterai finalement presque 2 semaines mais avec une météo assez catastrophique : beaucoup de vent parfois violent, de la pluie principalement sous forme d'averses, de nombreux nuages accrocheurs ce qui signifie que plusieurs randonnées se feront en partie dans le brouillard.
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Je commence pourtant bien le premier jour en longeant la côte nord en direction de l'ouest où les paysages sont déjà très plaisants.
Mais cela se gâte dès le second lorsque je poursuis et commence à descendre la côte ouest.
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Le soir, une éclaircie me fait espérer une belle randonnée pour le lendemain. Je repère et m'arrête au pied d'une montagne qui m'attire particulièrement. Mais cela se gâte pendant la nuit (pluie et vent du nord, la température tombe à 2°C), alors je décide au matin d'abandonner les lieux et de poursuivre ma route. En début d'après-midi, cela se lève pourtant, je fais donc demi-tour pour reprendre les 25 derniers kilomètres en sens inverse et commencer vers 16 heures ma première ascension.
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Je quitte vite le chemin boueux pour monter tout droit : le terrain est trempé, recouvert de mousses, lichens et autres arbustes gorgés d'eau. J'effraye en passant 3 ou 4 grosses grenouilles situé sur un flanc (pente à plus de 50%). J'arrive alors à un sommet intermédiaire et retrouve un sentier. Je fais tout le tour de la crête, c'est superbe avec le soleil, puis redescends (j'ai de nouveau perdu le sentier) et tombe sur un troupeau d'une cinquantaine de cerfs. Une dernière pente à plus de 40% et me revoilà à la voiture, enchanté par le ciel bleu magnifique et cette marche où je n'ai rencontré personne. Mais mon pantalon à souffert, j'ai de la boue partout sur le bas des jambes.
Le lendemain, après avoir lavé mes jambes de pantalon, seconde ascension avec des guêtres. Je quitte pareillement assez vite le sentier qui prend trop son temps à mon goût. Mais je dois dévier 2 fois car je tombe sur un petit lac puis un ravin. Le sommet est constitué en fait de deux bosses, il y a 4 ou 5 personnes, la vue est très belle même si il y a quelques nuages. Pas d'animaux cette fois mais un chien que j'avais croisé avec son maître à l'un des sommets est assis à un endroit, il semble perdu. Ne voyant personne et ne sachant pas où est garé son maître, je n'interviens pas et le laisse où il est malgré son air malheureux.
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Continuant vers le sud, je recroise des sommets qui me font des clins d'œil. J'hésite car le temps s'est à nouveau détérioré. Mais à un endroit où je m'étais arrêté pour manger un autre randonneur arrive, se chausse et part, alors je décide de faire de même.
Le chemin est une piste carrossable, il s'éloigne rapidement de mon objectif mais je ne peux couper, un profond ravin avec un tempétueux torrent m'en empêche. Finalement le chemin tourne et se rapproche du flanc sud de la montagne que je voulais faire. C'est excessivement boueux et je recroise l'autre randonneur qui a certainement été découragé.
L'ascension démarre, cela devient très pierreux et cela valait le coup : les nuages se sont en grande partie dissipés, il y a encore de beaux lacs et j'aperçois des chèvres sauvages un peu plus bas. Deux mâles sont d'ailleurs en train de se donner de grands coups de cornes mais ils sont trop loin, j'arrive à les prendre en photo au bon moment mais ils sont minuscules malgré mon zoom. A la descente, je tombe sur trois autres chèvres sauvages aux belles cornes.
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Je quitte ce secteur pour aller sur le second plus haut sommet des Highlands (1 309 m) près d'Aviemore. La météo annoncée était mauvaise mais du ciel bleu est présent alors je démarre. La veille j'ai téléchargé la rando sur mon GPS, heureusement car il n'y a aucune indication sur le terrain et plusieurs bifurcations en Y m'auraient induit en erreur. La montée se passe parfaitement malgré le vent assez fort, à croire que j'ai de la chance : les nuages qui sont devant moi se dissipent au fur et à mesure et j'ai presque continûment du ciel bleu.
Jusqu'à ce que j'arrive au sommet qui est dans le brouillard. A peine l'ai-je atteint qu'il commence à pleuvoir avec toujours un fort vent latéral. Je pense que cela est passager (juste le brouillard qui est un peu plus concentré ici) mais cela durera jusqu'à mon retour à la voiture. Bilan : trois heures de ciel bleu à l'aller, trois heures de pluie au retour (le circuit était une boucle), on ne peut pas faire pire car si j'avais eu la pluie avant d'atteindre le sommet j'aurai évidemment fait demi-tour. Pluie qui s'arrête à mon arrivée d'ailleurs : je suis trempé et complètement dégoûté ! En plus le peu du paysage que j'ai vu ne m'a pas vraiment plu, cela ressemblait à de grosses collines rondes. Enfin, j'ai quand même vu à deux endroits plusieurs grosses perdrix.
Je continue toujours plus au sud pour atteindre la ville de Fort William près de laquelle se situe les plus beaux sites de randonnées. En attendant que toutes mes affaires soient sèches, je fais une petite marche (de 30 minutes mais je la prolonge au-delà pendant 3 heures) vers une belle cascade. Au retour, je m'arrête pour m'informer de la météo qui confirme que le lendemain devrait être une belle journée sans pluie, peu de nuages ou qui vont vite se dissiper, bonne visibilité et pas de vent. Je me lance alors pour l'ascension du Ben Nevis, le plus haut sommet des îles britanniques (1 344 m) par un accès sans chemin, le plus direct qui soit (pente de 40 à 60%).
La météo est conforme aux prévisions, enfin, au début. Car des nuages montent régulièrement et contre toute attente ne se dissipent plus. Je me retrouve bientôt dans le brouillard alors que je n'ai pas l'itinéraire jusqu'au sommet et pour cause, je suis hors sentier. Mais je l'avais bien étudié la veille sur une carte et j'arrive à destination sans difficulté (grosse zone d'éboulis sur la fin) où il y a un monde fou (on est samedi). Je commence à déjeuner et tout à coup j'entends... un joueur de cornemuse ! Je redescends vite car il commence à bruiner mais cela s'arrêtera rapidement. Je ressors du brouillard et je constaterai que le sommet y restera tout le reste de la journée. Les prévisions n'étaient pas terribles.
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A Glencoe où se situe les plus beaux sommets, j'attends 2 jours une accalmie de la météo. Le troisième jour, je craque et file vers le point de départ de la randonnée repérée. Après une dernière terrible averse, les nuages semblent enfin se dissiper. Je n'ai clairement pas le temps de faire le circuit complet (il est déjà 15h30 et l'itinéraire est prévu sur 6 ou 7 heures) mais je pars.
J'ai de la chance, cela se dissipe effectivement et j'ai droit à de beaux rayons. C'est bien sympathique, surtout lorsque j'assiste à un phénomène exceptionnel : pour la première fois de ma vie, j'arrive à voir un triple arc-en-ciel en dessous de moi, le premier étant dans un cercle presque parfait centré sur l'ombre du sommet où je me trouve, les 2 autres très atténués bien sûr mais clairement visibles quand même (voir photo).
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Mais il faut déjà faire demi-tour avant que la nuit n'arrive, je n'ai pas été assez loin à mon goût. Je reviens donc le lendemain au même endroit en espérant pouvoir faire la marche complète. Mais il y a trop d'averses et surtout énormément de vent. Or une partie de l'itinéraire était sur des éboulis déjà très glissants la veille, c'est donc trop dangereux aujourd'hui. J'abandonne définitivement (la météo pour les prochains jours ne s'annonçait toujours pas bonne) et quitte les lieux un peu déçu car il y avait encore beaucoup de choses à faire.
Pendant cette traversée des Highlands, ma voiture faisait un bruit de grincements type freins même sans freiner mais lorsque je me suis présenté au premier garage Toyota sur ma route (oui, je persiste à les fréquenter), celui-ci avait comme par hasard disparu. On verra plus tard, j'imagine que cela va revenir.
Autres petites perturbations : j'ai eu beaucoup de moucherons qui piquaient, surtout dans les zones boisées, ce qui était particulièrement pénible pendant les repas (et m'a fait fuir précipitamment plusieurs fois certains lieux). Je me suis aussi fait mordre par une tique que je pense avoir récupéré dans de hautes fougères en redescendant du Ben Nevis.
Je suis actuellement à Glasgow que je vais quitter pour passer comme déjà annoncé en Irlande.