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DéplierAmérique du Sud - 3 nouvelles par monTdM du 03/09/2016 au 12/08/2017

Passage du Panama vers la Colombie - par monTdM le 16/06/2016

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Itinéraire Cliquez pour mieux voir l'itinéraire du 29/03 au 08/04/2016 correspondant au début de cette nouvelle
Après une première nuit en bordure de la capitale, je retourne sur le lieu fréquenté pendant presque un mois (voir la nouvelle précédente). Mais à mon grand étonnement un voisin m'aborde le lendemain matin, me dit parler au nom du comité du quartier et me demande de ne plus venir dormir là. J'essaie à nouveau le site en bordure de la capitale mais outre le fait que c'est loin de tout (notamment des endroits que j'ai trouvés avec du Wifi), c'est assez fréquenté (en bordure d'un parc, des gens y viennent régulièrement en pleine nuit) alors je cherche autre chose pour les nuits suivantes. Mes deux bivouacs suivants ne seront pas terribles mais me permettent de voir quelques oiseaux. Le troisième sur la place d'une église sera parfait pour terminer l'Amérique centrale.

Un soir il y a trois poussins sur "mon" emplacement, ils bougent à peine quand je me gare et dès que je sors de la voiture ils se précipitent entre mes pieds ! Ils resteront dans les environs toute la nuit (je les entendrai jusqu'à ce que je m'endorme). Au matin deux se sont un peu éloignés (je les croiserai en repartant en voiture) mais un est juste là et il vient encore une fois se blottir entre mes pieds. Il me suivra en permanence entre l'arrière du véhicule où je prends mon petit déjeuner et la portière d'accès à mon frigo et je dois regarder où je mets mes pieds (puis mes roues lors de mon départ) pour ne pas l'écraser.
Panama5
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(Oiseaux)

Avant de démarrer mes démarches pour passer en Colombie, je dois renouveler mon permis d'importation temporaire et pour cela je dois cette fois-ci acheter un mois supplémentaire d'assurance (je n'avais pris que deux mois en arrivant dans le pays). La compagnie prise à la frontière a ses bureaux principaux ici, l'adresse est indiquée sur l'attestation donc je m'y rends rapidement. Pas de chance, ils sont en panne informatique et ce qui avait pris 5 minutes à la frontière durera presque une heure et demie que je passerai en partie dans un centre commercial à proximité dès que j'aurai compris le problème. Puis je retournerai au bureau des douanes où, comme la première fois, l'employé aura la gentillesse d'écrire la lettre de demande de renouvellement que je n'aurai plus qu'à signer avant de passer dans un second bureau qui me délivrera des documents que je donnerai au premier bureau pour avoir la prolongation (on n'est pas dans les 12 travaux d'Astérix mais pas loin).

Paré pour un nouveau mois au Panama, je démarre la procédure pour l'Amérique du Sud en regardant les e-mails reçus en réponse à ma question au groupe google auquel je m'étais inscrit. J'ai de la chance, un autre français vient de traverser et il a tout explicité ce qu'il a fait alors je n'ai plus qu'à suivre ses recommandations. Je démarre en contactant le samedi par messagerie 4 compagnies maritimes qui font régulièrement le trajet entre Colón, la ville portuaire au nord du canal de Panama, et Carthagène, ville de Colombie parfaitement située pour démarrer mon tour dans ce pays. Deux me répondront dès le lundi, les deux autres jamais. L'une des deux compagnies me propose un passage par conteneur, l'autre sur un navire de type roro, abréviation signifiant roll-in, roll-out où les véhicules sont montés en étant conduit par des employés via une rampe d'accès. Ce dernier type de bateau est donc similaire à un ferry sauf qu'il ne transporte pas de passager (il n'y a aucune commodité de type cabines, sièges, restaurants, bars, toilettes, etc) et les propriétaires et occupants des véhicules doivent trouver un autre moyen de transport pour rejoindre le port de destination.

Les deux compagnies m'expliquent qu'elles ne travailleront pas directement avec moi, je dois passer par un intermédiaire pour effectuer toutes les démarches et elles me suggèrent la même personne, une femme dénommée Tea. Les tarifs des deux solutions sont équivalents, peut-être un peu plus cher pour la solution conteneur car même si le coût de la traversée est nettement en faveur de cette dernière (575 $ contre 1010 $), la gestion portuaire des conteneurs est très coûteuse (400 $ pour le port de Colón et sûrement la même chose pour celui de Carthagène même si le devis reçu ne le précise pas, à comparer à 70 et 150 $ pour la solution roro). A noter aussi que le prix de l'intermédiaire est inclus dans la prestation roro alors qu'il faut rajouter a priori 150 $ dans le devis du porte-conteneurs. Pour réduire les coûts de cette seconde méthode, j'interroge Tea pour savoir s'il n'y aurait pas d'autres personnes effectuant le même trajet, histoire de partager les frais soit avec une moto (dans un petit conteneur de 20 pieds) soit avec une autre voiture (dans un conteneur de 40 pieds). Elle me répond hélas que seulement deux voitures sont prévues prochainement et qu'elles se sont déjà regroupées.

Les autres différences à noter entre ces deux solutions sont que je n'ai pas de date précise quant au départ par conteneur alors que la solution roro est possible pour un départ dans 5 jours (un samedi) avec l'avantage que je peux laisser ma voiture au port uniquement la veille ce qui réduira grandement la période sans véhicule et donc le problème de trouver un endroit où dormir. Le conteneur a un seul avantage pour lui, il est privatisé, fermé avec un sceau et peut donc transporter la voiture avec tout mon matériel sans risques. Avec un roro le véhicule doit théoriquement être vide mais la compagnie autorise qu'il soit chargé, sachant que ce sera à mes risques et périls puisque je vais laisser mes clés. Mais avec ma malle sur le toit fermant avec deux cadenas, je me dis que je pourrai y stocker les objets de valeurs (imprimante, scanner, caméra, etc) plus en sécurité normalement dans ma voiture (car protégés du froid et de l'humidité), une autre partie voyageant avec moi (ordinateur et appareil photo). Les avantages sont donc nettement en faveur de la solution roro et j'indique ce choix à Tea qui m'envoie en retour la liste de toutes les choses qui seront à faire.

La première étape est de donner toutes les informations sur le véhicule et son propriétaire pour permettre la réservation sur le prochain départ. Je dois ensuite fournir une liste complète de ce qui sera dans la voiture. Je croyais avoir une copie de ce que j'avais rempli pour la traversée entre la France et le Canada mais apparemment pas et je repasse en revue tout le contenu, d'abord de mémoire puis je vérifie le soir chaque tiroir avant d'envoyer les éléments. La troisième étape est simple, je dois faire une multitude de photocopies de mes papiers car je vais en avoir besoin plus tard.

La quatrième étape est une inspection du véhicule dans un service spécialisé, étape indispensable si on veut vendre son véhicule ou quitter le Panama. Tea me donne les coordonnées GPS, je m'y rends le lendemain matin (mardi). Il faut théoriquement venir tôt car les inspecteurs vérifie le numéro du moteur qui doit être froid mais il n'y a qu'un numéro de châssis sur mon Toyota alors j'arrive un peu après 8 heures (je voulais quand même arriver un peu plus tôt mais cela roulait mal). Il n'y a pas beaucoup de places pour stationner, de nombreux véhicules sont apparemment là depuis longtemps car recouverts de poussières (avec de nombreuses traces de pattes de chats), plusieurs autres sont avec le capot ouvert attendant l'inspecteur. Je prends mon tour avec le numéro d'ordre 11, l'inspecteur est déjà en train de regarder le véhicule 5 ou 6 donc je me dis que ce sera assez rapide. Mais je devrai attendre environ une heure (pendant laquelle je prends mon petit déjeuner) pour qu'il s'approche enfin de moi. Contrairement aux autres véhicules (il n'a finalement vu que 5 voitures pendant mon attente), pour moi cela prend moins d'une minute le temps de jeter un œil sur le numéro du châssis et de donner les photocopies de différents documents. L'inspection visuelle est terminée mais pas l'inspection des douanes car ils doivent vérifier que ma voiture n'est pas recherchée par Interpol. Je dois donc aller dans un autre bâtiment (juste en face en fait) dans l'après-midi. J'y laisse d'autres photocopies et après quelques minutes d'attente je récupère enfin le formulaire tamponné autorisant ma voiture à quitter le territoire, formulaire dont je ferai plusieurs copies.

Le lendemain je vide mes deux jerricans de diesel dans mon réservoir car interdit au transport. Mes cartouches de gaz sont aussi interdit mais Tea m'a indiqué qu'il n'y aurait pas de souci si je ne les déclarais pas et les cachais, ce que je ferai. Je reçois le soir mon billet d'embarquement. Il me reste cependant une chose à faire avant de rejoindre le port : payer. Je pensais faire un virement mais les frais bancaires auraient été très élevés alors je vais régler en liquide. Comme je suis limité sur le montant que je peux retirer chaque jour dans un distributeur, je procède jour après jour : le premier jour j'ai vidé mon compte mais ai fait un virement bancaire pour le réapprovisionner à partir de mon livret A. Le lendemain et le surlendemain je retire le maximum autorisé ce qui me permet d'atteindre pile le montant nécessaire pour la facture. Il me restera à retirer le jour suivant un dernier montant pour payer le port de Colón. Ces retraits reviennent assez chers car les banques panaméennes prélèvent systématiquement une commission et elle est assez élevée (au total, 21 $).

J'ai à nouveau un bruit à l'arrière de la voiture, encore un amortisseur (le gauche cette fois-ci) qui fait des siennes. Je pense que c'est juste un boulon à resserrer comme cela m'est déjà arrivé et je retourne dans le garage qui s'était occupé de l'autre amortisseur arrière (voir la nouvelle précédente). Après presque une heure de travail, l'ouvrier m'appelle et me fait constater que le resserrage qu'il a fait à ma demande n'a servi à rien : il me montre l'absence d'un des deux silent-blocs, je l'avais vu en mauvais état un mois plus tôt sans penser qu'il tomberait aussi vite. Le patron me signale qu'il n'a pas le temps de faire le remplacement et me propose de revenir le lendemain. Je paie 10 $ pour le temps passé, clairement un prix d'ami.

La compagnie maritime m'avait proposé de la payer sur son compte en allant déposer de l'argent au guichet d'une banque mais je ne parle (toujours) pas espagnol et je ne vois pas comment j'aurais fait pour expliquer cela au vigile qu'il y a toujours à l'entrée puis au guichetier. Je décide donc d'aller dans les bureaux de la compagnie situés dans de hauts gratte-ciel. Je me gare à un angle de rue, il y a de la peinture jaune sur les bordures de trottoir mais je suis loin du carrefour et je ne gêne pas la giration d'autres véhicules. Après avoir demandé mon chemin, j'arrive devant le bon bâtiment, y pénètre et après avoir justifié ma présence auprès des gardiens monte jusqu'à l'étage adéquate. Il y a là un homme avec un fort accent anglais, un Suisse qui va traverser comme moi en roro : il m'explique qu'il avait laissé sa voiture au Panama pour aller en Europe, qu'il vient de revenir et que c' était trop tard pour la procédure conteneur et un regroupement avec moi. On discute beaucoup (il m'apprend par exemple que son meilleur souvenir pour entrer dans un pays est le Canada car il n'a mis qu'une heure pour récupérer sa voiture à Halifax et il est tout étonné que pour moi cela ait pris trois semaines à Montréal, pour moi mon pire moment : on fait le même type de voyage mais avons des expériences bien différentes). La personne de la compagnie arrive avec son comptable et je paie la facture. En échange elle me donne un document qui me sera nécessaire plus tard puis je redescends avec le Suisse toujours en discutant (il me conseille en particulier une compagnie aérienne colombienne à bas coûts pour rejoindre Carthagène, conseil que je ne suivrai pas car ma recherche sur Internet montrera une très mauvaise réputation avec pertes de bagages fréquents et horaires plus qu'aléatoires).

Lui s'est garé sous l'immeuble, il m'accompagne cependant un moment car il veut voir ma voiture. Mais elle est un peu loin alors il retourne au parking, il me rejoindra après. Soudain j'ai un choc : ma voiture n'est plus là ! Un homme qui tient un garage juste à côté m'indique qu'une grue de la fourrière l'a embarqué, un policier s'approche d'ailleurs en moto. Ce dernier m'explique que j'étais mal garé (à moins de cinq mètres du carrefour ce qui est totalement faux, la peinture jaune est présente sur au moins 10 mètres et j'étais à la fin de la peinture) et à contre sens (garé côté gauche comme tout le monde puisque c'était interdit de se garer à droite). Apparemment je suis dans le quartier des arnaques policières et des fourrières privées comme j'ai déjà connues notamment près de Barcelone. Le policier me donne une feuille avec l'adresse de la fourrière, elle n'est pas très loin. Je regarde cependant en arrière, le Suisse arrive avec sa propre voiture, il me prend en stop et a la gentillesse de me conduire jusqu'à la station service indiquée comme proche de la fourrière. Mais cette dernière est dans une rue en sens interdit alors je descends et le Suisse repart avec mes remerciements.

A la fourrière je comprends tout de suite que l'arnaque va se poursuivre : il y a un taxi qui s'est fait lui aussi attraper et il paie en liquide directement l'homme sans qu'aucune facture ne soit émise. Quand vient mon tour, l'homme appelle le policier au téléphone (apparemment il n'y a aucune trace écrite du délit) puis m'annonce un montant délirant pour le pays : 100 $. Il n'accepte évidemment pas les cartes de crédits, je n'ai pas assez sur moi et je ne peux plus rien retirer à un distributeur, ayant atteint le plafond pour la journée en cours. Je lui laisse finalement 86 $, c'est tout ce qui me reste et c'est largement trop mais que faire d'autre, je quitte le pays le lendemain et je dois absolument la récupérer maintenant (je regrette cependant de ne pas avoir discuté plus longtemps).

Tout cela m'a fait perdre énormément de temps et il ne m'en reste pas assez pour retourner au garage pour le silent-bloc de mon amortisseur. Car je dois prioritairement m'occuper de mon billet d'avion. Cela fait deux jours que je regarde les vols et tarifs possibles. Après avoir exclu la compagnie à bas coûts, je retiens un vol direct sur une compagnie panaméenne, un aller-retour car les tarifs pour un aller simple sont près du double. Je m'y suis pris au bon moment car alors que les prix étaient stables, ils augmenteront de près de 70 $ le lendemain avec en plus une escale de 5 heures à Bogota.

Il est maintenant temps de quitter la capitale et de monter près du port de Colón car je dois faire les formalités d'embarquement au plus tard le lendemain matin. J'avais déjà connu des bouchons à Panama mais là je traverse le pire de tous. Je comprendrai la raison en arrivant sur le point de blocage : les panaméens ont construit un grand ensemble scolaire au nord de la ville mais ils ont complètement oublié de prendre en compte la gestion du transport. Tous les enfants sortent en même temps, tous les bus montent donc les chercher à la même heure alors que la zone de stockage de l'arrêt de bus n'est prévue que pour deux véhicules. Résultat, les bus suivants s'arrêtent sur la file de droite. De plus il y a de nombreux taxis qui viennent épauler les bus. Ils roulent à gauche pour essayer d'avancer puis lorsqu'ils arrivent au niveau de l'école veulent s'insérer à droite pour prendre des clients et inversement forcent le passage pour revenir sur la file de gauche ce qui bloque complètement l'ensemble. Bref, au lieu de mettre 15 minutes comme la fois précédente pour effectuer les 12 premiers kilomètres je mettrai plus d'une heure et j'arrive de nuit à Colón. J'ai décidé de retourner dormir dans le parc national San Lorenzo au même endroit que les deux fois précédentes même si situé de l'autre côté de l'écluse nord du canal et que la traversée du canal se fasse en alternat : cela me fera peut-être perdre un peu de temps pour aller au port mais je ne suis plus très loin et j'ai prévu de me lever suffisamment tôt.

Colon
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(Panne, oiseau, singe)
Le lendemain matin, j'observe comme les fois précédentes quelques oiseaux et singes.

Après un bon petit déjeuner, mes ablutions habituelles et avoir enfermé dans ma malle le matériel sensible (électronique et cartouches de gaz), je mets le contact pour aller effectuer la dernière partie de mon voyage en Amérique centrale. Mais rien, le moteur ne part pas ! Depuis que j'avais changé le filtre à gasoil (voir la nouvelle précédente) la voiture démarrait au quart de tour mais ce vendredi matin, cela tousse comme avant sauf que cela ne s'arrête jamais de tousser et la voiture ne démarre pas du tout.

Je vous avais indiqué que j'avais remarqué un petit trou (1 mm) sur un des tuyaux qui était relié au filtre. Comme la voiture démarrait parfaitement, je ne m'étais pas inquiété. Mais je me dis tout de suite que cela vient peut-être de là. Après avoir ouvert le capot, j'appuie manuellement sur la pompe à gasoil et constate que le filtre est effectivement vide : j'arrive à pomper sans qu'il y ait aucune résistance. Quand cela commence à devenir plus dur signifiant que le filtre se remplissait bien, je vois d'un coup un long jet de gasoil sortant du tuyau ! Après avoir démonté le filtre, je constate que le trou fait maintenant 1/2 cm ! Je remets le filtre, tente de démarrer mais rien n'y fait, le filtre n'est pas assez rempli et le carburant n'arrive pas jusqu'au moteur, je suis en présence d'une véritable panne.

Je ne peux alors m'empêcher de crier ! Il faut absolument que j'aille au port avant midi pour embarquer ma voiture mais je suis en pleine forêt, au bord d'une piste en cul-de-sac, complètement isolé alors j'ai un peu craqué ! Pourquoi ici et ce jour-là ???? C'est clairement le pire endroit et le pire moment pour que cela arrive.

Mais je ne me laisse pas abattre. J'ouvre ma trousse à outils, sors un produit durcissant à base de 2 composés, les malaxe ensemble et mets le tout autour du trou. Mais cela ne tient pas, j'enrobe donc le tout avec une bande adhésive résistante, remets en place le filtre, pompe pour le remplir jusqu'à avoir une bonne résistance puis vais m'installer derrière le volant : la voiture démarre, en toussant un peu au début sûrement parce que le filtre n'était pas complètement plein mais le moteur tourne enfin, réparation faite en moins de 10 minutes ! Après mon gros cri de désespoir, j'explose avec un gros YES de soulagement.

Quand j'arrive à l'écluse, pas de chance (ce n'est pas mon jour on dirait), l'alternat vient de changer et je dois patienter un quart d'heure avant de pouvoir traverser (en laissant tourner le moteur). Je fais un crochet jusqu'à Colón pour refaire le plein d'argent liquide (puisque je n'ai plus rien sur moi à cause de la fourrière). J'arrête la voiture pour demander mon chemin, redémarre sans souci, m'arrête une seconde fois devant une banque et démarrage toujours aussi parfait.

Je vais au port (après avoir fait demi-tour pour demander mon chemin car je ne trouve pas l'entrée, mal expliquée par Tea), j'ai trois étapes à franchir, tout d'abord la douane. Les coordonnées GPS fournies par Tea sont mauvaises, elles tombent près d'un hangar privé. Heureusement le bon bâtiment est juste de l'autre côté de la rue derrière des grilles, je rentre à pied par un portail servant normalement uniquement de sortie aux véhicules. Après avoir fourni les papiers nécessaires, ils me mettent un tampon dans mon passeport signifiant que je pourrai quitter le territoire sans ma voiture car je suis en règle. De retour à la voiture, je remets le contact, elle tousse un peu mais démarre.

La seconde étape est un autre bureau de douane situé 2 ou 3 km plus au nord pour des tampons sur d'autres papiers (ne me demander pas pourquoi, je n'ai pas tout compris, je vous ai déjà indiqué que les douanes étaient assez bureaucrates et cela se confirme). Je vais ensuite au guichet d'à côté pour payer le droit d'entrée dans le port. La femme fait des histoires car je n'ai pas de billet d'embarquement original, tous les exemplaires que j'ai sont tamponnés d'une belle estampe COPIE. Je lui donne tous mes papiers et les 70 $, elle fait le tri, prend finalement une des copies qu'elle tamponne avec une belle encre bleue et me la tend en me disant que maintenant c'est le document original. Je récupère le reste et retourne à la voiture pour aller à la dernière étape (1 km plus au nord) pour faire une inspection de la voiture mais impossible de démarrer !

J'ouvre le capot, pompe manuellement le gasoil, aucune résistance, le filtre est à nouveau vide et je vois que du gasoil fuit par ma réparation (pas de jet cette fois-ci mais cela coule en dessous). J'enlève la bande adhésive, le produit durcissant est dur maintenant mais il s'est cassé pile au milieu à l'endroit du trou ! Je me dis que cela n'ira pas, je ne veux pas réessayer cette méthode un peu trop aléatoire alors que je ne peux pas être sûr qu'elle va tenir, je me vois mal en Colombie avec la voiture coincée au Panama car les employés n'ont pu la démarrer et qu'elle est restée sur le quai. Le tuyau percé est une sorte de mousse expansée, il y a un tuyau en plastique plus court qui l'entoure et peut coulisser. Je le déplace au dessus du trou, essaye de fixer l'ensemble puis de démarrer mais cela ne marche pas. Je vois quand je pompe que cela ne tient pas, tout est imbibé de gasoil, le scotch n'adhère plus, le tuyau en plastique glisse vers le bas laissant le trou apparent.

Je décide finalement de tout démonter et d'enlever le tuyau. Il fait peut-être 30 cm de long, le trou est à environ 4 cm d'un bord alors avec mes ciseaux je coupe l'extrémité le faisant ainsi disparaître définitivement. Je remets le tuyau en place (la longueur va encore bien), refixe le filtre, pompe pour le remplir, aucune fuite puisqu'il n'y a plus de trou mais la voiture démarre en toussant un peu : à mon avis je n'avais pas assez rempli le filtre.

Je vais jusqu'à la zone d'inspection, il y a une grille mais personne. Je demande à côté, je ne comprends rien (personne ne parle anglais), on me montre du doigt une direction qui semble être l'endroit de la seconde étape alors j'y retourne. On me réexplique mais toujours sans bien comprendre, apparemment j'étais au bon endroit alors je retourne à la zone d'inspection. Une autre personne m'explique à nouveau en me montrant toujours du doigt la même direction, je repars une deuxième fois. Je vois deux personnes sacs au dos marcher le long de la route, dans mon rétroviseur je reconnais l'une d'elle, c'est le Suisse, je m'arrête et ai enfin une explication claire : près de la grille d'entrée, à une vingtaine de mètres dans la direction indiquée par les deux doigts successifs, il y a un portail que je ne voyais pas car j'étais dans son alignement. Il faut laisser la voiture devant la grille, aller à pied au portail, pénétrer dans l'enceinte, y laisser des documents d'identité et demander une inspection pour qu'on vienne nous ouvrir la grille et qu'on puisse pénétrer avec la voiture : pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ! Je refais le tour pour revenir à la grille mais je n'ai même pas le temps de descendre de la voiture. Les douaniers ont dû remarquer mon manège ou quelqu'un leur a expliqué que je ne comprenais rien, un d'entre eux est là et me fait signe, il m'ouvre la grille et je peux enfin entrer.

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(Sur le port, oiseaux)
L'inspection est très rapide, sûrement parce qu'il commence à être tard et que je dois être le dernier à être contrôlé pour cette journée : j'ouvre un tiroir, un douanier y jette un coup d'œil puis j'ouvre ma malle et là aussi un autre coup d'œil suffira (le plus long fût d'enlever et remettre les cadenas). Ils entrouvrent ensuite les portières, un chien fait trois fois le tour pour renifler et c'est terminé. J'ai lu que le contrôle des douanes pour un trajet dans l'autre sens (donc pour quitter la Colombie en direction du nord) pouvait prendre jusqu'à 6 heures, ici cela a duré moins de 10 minutes. Deux autres personnes (de la compagnie cette fois) arrivent ensuite et prennent des photos de la voiture, j'imagine pour qu'on ne puisse râler sur des égratignures déjà existantes. J'attends un peu à un bureau le tampon final (il y a des espagnols qui viennent d'arriver de Colombie et qui essaient de récupérer leur camping-car) et c'est enfin fini. Je dois laisser les clés mais avant je fais une tentative, la voiture démarre sans problème alors je peux partir, presque tranquille.

Du port je vais à pied jusqu'au terminal de bus, un peu plus d'une heure de marche : j'aurai pu prendre un taxi mais vu ma mésaventure à Panama avec l'un d'entre eux (voir la nouvelle précédente), je ne veux pas leur laisser mon argent et j'ai le temps. Pas de chance (encore), j'ai quelques gouttes de pluie alors que cela fait plus d'un mois qu'il n'est rien tombé. Mais cela me permet de voir encore de beaux oiseaux.

Du terminal, je prends un bus pour la capitale après avoir vérifié auprès du chauffeur qu'il allait bien par le corridor nord (ligne la plus rapide) à Albrook, un gros centre d'autobus de Panama qui dessert toute la ville mais aussi la majorité des grandes villes du pays voire même des pays plus au nord. Le prix est très économique, 3.2 $ pour un peu plus 1 heure 30 de trajet. Le bus est climatisé et avec la TV (lecteur DVD). Je constate que mon chauffeur est un peu spécial, il ne sait pas conduire sur autoroute : il restera en permanence sur la file de gauche, obligeant tous les autres véhicules à le doubler par la droite.

Arrivé à Panama, je mange une excellente pizza puis prends un autre bus pour aller directement à l'aéroport (un peu plus d'1 $ mais il faut aussi acheter une carte rechargeable à 2 $). Mon avion ne part que dans trois jours mais je veux m'assurer auprès de la compagnie que le billet électronique que j'ai imprimé (un simple e-mail) suffit, ce qui sera le cas. Il y a du Wifi normalement à l'aéroport mais cela ne marche pas, ni la liaison gratuite ni celle d'un restaurant très cher où je commande un café. Je reprends un bus et descends juste après avoir aperçu une enseigne de fast food. De là je fais un e-mail à la personne de la compagnie maritime pour lui expliquer mes déboires et lui demander si elle pourra vérifier que l'embarquement s'est bien passé. Elle ne travaille pas le week-end mais me répond vers 23 heures qu'elle se renseignera. Je fais aussi un e-mail à Tea pour lui donner les bonnes coordonnées GPS des bâtiments où je suis passé à Colón, ce qu'elle m'avait envoyé n'étant pas très précis voire erroné.

Le soir je retourne à pied jusqu'à l'aéroport : je veux en fait m'arrêter en cours de route pour dormir à la belle étoile comme j'avais fait au Canada. Mais l'endroit tranquille où je m'installe est infesté de moustiques et quand je me calfeutre dans mes couvertures de survie je suis rapidement en nage. A l'aéroport, je fais un grand tour et tombe sur une pièce à l'écart, ouverte avec de la moquette, vide sauf d'une table que je pousse un peu et m'installe là pour dormir dans mes couvertures de survie. Je serai réveillé assez tôt par des bruits dans le couloir mais personne ne viendra me déloger.

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(Bivouac, oiseaux, paresseux)
Le samedi je retourne dans le fast food mais Internet ne marche pas. Je vais jusqu'au centre-ville dans un autre restaurant où je passe la journée. Le soir je veux retourner à l'aéroport, je rejoins un arrêt de bus a priori adéquate (car je suis passé devant en venant d'Albrook) mais aucune des lignes de bus que je vois passer correspond à celle que je souhaite. Je me rendrai compte plus tard que certaines de ces lignes auraient pu me déposer assez près de l'aéroport mais il n'y a aucun document explicatif à l'arrêt et je n'ai aucune idée de l'endroit où elles vont (mon GPS ne connaît pas les quartiers indiqués sur l'avant des bus ou criés par des personnes lorsque le bus n'affiche rien).

Après 1 heure 30 d'attente je laisse tomber et vais m'installer pour la nuit dans un parc, le parc naturel métropolitain proche du centre. Il n'y a presque pas de moustiques alors j'arrive à dormir. Au matin, j'aperçois plusieurs animaux, un cerf à queue blanche, quelques agoutis (sans réussir à les prendre en photo) mais surtout un magnifique paresseux. J'en avais vu un seul jusqu'à maintenant (au Costa Rica) et très mal (loin, à l'ombre et en contre-jour donc on ne voyait presque rien) mais là il est parfaitement visible. Comme quoi une galère (l'absence de bus) peut parfois déboucher sur des choses bien.
Je retourne dans le restaurant de la veille et reçois dans l'après-midi (on est dimanche) un message de la personne de la compagnie : tout s'est bien passé, la voiture a pu embarquer sur le navire, je vais pouvoir prendre l'avion tranquille, ouf. Le soir je retourne (cette fois-ci sans difficulté) jusqu'à l'aéroport car mon avion part tôt le lendemain matin donc je vais y dormir à nouveau.

La pièce de la première fois est fermée, je m'installe comme je peux dans un couloir (mais un peu trop près de toilettes ce qui occasionnera de nombreux passages) après avoir un peu surfé sur Internet car la connexion gratuite fonctionne (sûrement uniquement pour moi d'ailleurs car la page d'accès a un bug, je dois manipuler la page source pour supprimer des champs masquant des zones de saisie).
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(Gratte-ciel de Panama)

Je me lève vers 4 heures pour aller m'enregistrer (je n'ai qu'un bagage en cabine), passe le contrôle de douane et de visa sans problème ou presque (j'ai une gourde métallique d'eau dans mon sac à dos et un des douaniers tique avant que son responsable me laisse passer) puis rejoins la zone duty free où comme d'habitude tout y est très cher. Je cherche un marchand de journaux pour avoir quelques Sudokus à faire dans l'avion mais il n'y en a pas. Je n'ai plus qu'à patienter : on embarque à l'heure, l'avion part avec quelques minutes d'avance vers 7h30, le vol dure un peu plus d'une heure où on nous sert une mini collation et j'atterris toujours avec quelques minutes d'avance en Colombie.

Le service d'immigration se passe rapidement et j'obtiens un visa de trois mois. Avant de quitter l'aéroport (il n'y a pas de Wifi pour patienter ici) je fais le plein de liquidité et pars en taxi dans le centre-ville. Mon chauffeur est un peu excité de l'accélérateur et du frein, il passe son temps à donner de grands coups de pédales sur l'un ou l'autre ce qui n'est pas très agréable. Il roule en plus un peu collé contre le véhicule précédent et je suis content lorsqu'il me dépose. Je trouve un hôtel restaurant où je prends un bon petit déjeuner et surfe pour avoir des nouvelles de la voiture. Le bateau est en retard, il ne sera là que dans la journée, je ne pourrai donc m'occuper des formalités que le lendemain et dois trouver un hôtel. Celui où je suis n'est pas très cher mais n'a que des chambres communes, pour le même prix j'en trouve un autre situé juste à côté de l'agence où je dois récupérer le billet de débarquement nécessaire pour démarrer les formalités.

Je veux prendre un taxi pour aller à l'hôtel, j'avais téléchargé les tarifs officiels mais le chauffeur essaie de gonfler la note alors je descends au feu rouge suivant, j'ai fait à peine une centaine de mètres. Je demande à quelqu'un quel bus il faut prendre pour aller dans le bon quartier, comme je ne comprends pas sa réponse j'attends près de lui et quand le bon bus passe il me l'indique. Pour 60 centimes (au lieu d'un peu plus de 5 euros en taxi) j'arrive à destination. L'hôtel est très confortable, l'accueil souriant, le Wifi fonctionne bien : j'y reste toute la journée sans bouger, je visiterai la ville (classée à l'Unesco) plus tard.

Le mardi je vais à pied jusqu'à l'agence. La personne de la compagnie qui nous a fait un e-mail pour nous prévenir que les véhicules avaient été débarqués nous avait indiqué que les bureaux n'ouvrait qu'à 9 heures mais ils étaient là apparemment avant. J'y croise le Suisse qui a loué les services de l'agence pour se faire accompagner dans les démarches. Vu le tarif prohibitif qu'il m'annonce pour cela, je préfère me débrouiller seul comme c'était prévu. Après avoir récupéré le billet de débarquement, je me rends au bureau des douanes (situé dans un quartier un peu excentré, je dois prendre un taxi qui m'appliquera le bon tarif, un peu plus de 3 euros). Je dois y remplir un formulaire d'importation temporaire et surtout rencontré un inspecteur pour aller ensuite au port contrôler ma voiture avec lui. Mais il n'est pas là, il est déjà parti pour faire des inspections. Je l'attends en me disant que cela risque de retarder toute la procédure et que je risque de ne pas avoir la voiture le jour même.

Il arrive finalement assez tard, 10 heures bien passées et m'aide à compléter le formulaire pas très clair. Je dois en faire des copies ainsi que d'autres documents, je ressors de la douane pour aller juste en face faire le nécessaire. A mon retour l'inspecteur récupère tout ce dont il a besoin et part dans son bureau. Quand il revient (vers 11 heures) il me tend l'autorisation d'importation temporaire valable trois mois comme pour mon visa puis me montre une photo de ma voiture. Après lui avoir confirmé que c'est bien la mienne, j'apprends alors que tout est ok : il a fait l'inspection avec les autres véhicules et on n'a pas besoin d'y retourner ensemble.

Pendant que j'attendais je croise un espagnol que j'avais déjà vu au Guatemala qui vient lui aussi pour récupérer sa voiture aménagée qu'il a envoyée avec un conteneur. Il est accompagné d'une autre personne qui voyage en moto, ils se sont partagés les frais. Plutôt que de prendre l'avion, ils ont loué les services d'un voilier qui les a baladé sur des îles paradisiaques entre le Panama et la Colombie mais pour un prix assez conséquent. Moi la mer cela ne m'intéresse plus trop, j'avais vu cette solution lorsque j'avais regardé pour mon billet d'avion et avais exclu cette solution rapidement (exactement comme pour le bien classé au Belize que je ne suis pas allé voir).

Ils sont déjà allés sur le port, ils ont été obligé de repasser au bureau des douanes à cause d'un problème mais doivent y retourner maintenant pour récupérer leur deux véhicules. Cela m'arrange bien, on se partage un taxi et je n'ai pas à chercher où me rendre puisqu'ils connaissent parfaitement les lieux. Heureusement car Tea m'avait indiqué un mauvais endroit et je n'aurai jamais retrouvé mon véhicule si j'avais suivi ses instructions (dans l'ensemble les prestations de cette intermédiaire n'ont pas été très brillants, avec de nombreuses erreurs de localisation notamment).

Carthagène
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(Port, premier bivouac)
Après un contrôle physique, je passe le sas de sécurité et entre dans des bureaux. Pour récupérer la voiture il ne me reste plus qu'à payer quatre factures concernant l'inspection et les droits du port, au total 208 $ et non pas les 152 annoncées par Tea (convertis au cours du jour en pesos colombiens, seule monnaie qu'ils acceptent). Ils ne prennent pas les cartes de crédit, je n'ai pas pris assez à l'aéroport et dois ressortir du port. Heureusement on m'indique un distributeur pas très loin dans une station service. Nouveau contrôle physique à mon retour, je finalise le paiement, récupère un casque et un baudrier pour pouvoir entrer réellement sur le port. Un bus qui fait régulièrement le tour des installations portuaires est là et démarre juste après être monté. Il me conduit après deux arrêts intermédiaires jusqu'à la zone où est garée ma voiture.

Là, je découvre trois problèmes. Le papier final permettant de sortir la voiture, fait au port après le paiement et que je viens de récupérer, est sensé être tamponné par le douanier qui réalise l'inspection. Comme j'ai vu celui-ci uniquement au bureau des douanes et que le papier a été fait plus tard, il me manque ce sésame. Mais le responsable qui contrôle les documents est très sympa, pour m'éviter de retourner là-bas il passe un coup de téléphone et après confirmation, valide le document.

Il me demande alors si j'ai la clé de la voiture : interloqué, je lui dis que c'est lui qui est sensé l'avoir. Il me dit qu'il n'a rien, pour ma voiture comme pour les autres d'ailleurs : apparemment un employé de la compagnie maritime a monté tous les véhicules sur le bateau, a redescendu toutes les clés sur le port et le bateau est parti sans les clés ! Lorsque le navire est arrivé à Carthagène, impossible de décharger normalement, il a fallu qu'ils utilisent une grue pour tout descendre sur le quai (il y avait notamment deux gros camions type toupies à béton). Heureusement j'ai toujours un double dans ma malle, je la récupère et démarre (au quart de tour, youpi). Le responsable monte avec moi, peut-être pour expliquer au contrôleur à la sortie que je pouvais passer même s'il manquait un tampon sur le papier final. Il n'y a personne donc je franchis rapidement le portail final. Après celui-ci quelqu'un prend en photo la voiture (peut-être ma tête aussi) et fait un zoom sur deux gros autocollants collés sur le pare-brise (que j'enlève quelques minutes plus tard avec difficultés car un est impossible à décoller, je dois utiliser un grattoir à glace pour le déchiqueter en petits lambeaux et de l'eau et du savon pour la colle qui reste).

Je fais un rapide contrôle du contenu de la voiture, il me manque ma casquette (intéressante sûrement parce qu'elle avait un rabat à l'arrière pour éviter des coups de soleil sur le cou). Par contre j'ai hérité d'une boîte de kleenex, sortie je ne sais d'où.

Je m'arrête dans un restaurant à proximité pour avoir des nouvelles des clés. J'ai un message de l'agence de Carthagène qui me demande si j'ai la mienne, je réponds que non puisqu'elles sont au Panama. En réponse j'ai un message de la personne de la compagnie au Panama qui s'excuse et indique qu'elles sont parties par colis. Je la récupérerai trois jours plus tard (avec un jour de retard sur ce qui était annoncé d'ailleurs).

Je m'occupe finalement de l'assurance en responsabilité civile mais je m'y prends un peu tard, l'agence que j'avais repérée va bientôt fermer, je n'ai pas pris tous les papiers nécessaires et n'ai pas le temps de revenir. Ils m'indiquent gentiment une autre agence qui reste ouverte plus tard qu'eux (concurrente puisque d'une autre compagnie) mais elle ne fournit que des assurances annuelles. Je retourne donc le lendemain à la première et m'assure pour trois mois.

Je m'arrête là dans mon descriptif. Mon tour de la Colombie (où je suis toujours) vous sera narré dans une autre nouvelle.
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