Italie

Sicile, suite

Les 8 villes baroques, c'était un peu long : d'autant que la plupart des palais, appartenant à des privés, sont en très mauvais état (noir dû à la pollution, problèmes d'humidité, zones qui s'effritent ou cassées, voire des plantes qui poussent sur les murs ou les balcons !). Pour les églises, c'est du tout ou rien : il y a les très belles, avec des peintures au plafond, parfois sur des piliers, des sculptures d'anges un peu partout, des autels très riches, des retables avec de nombreuses peintures, etc. Et il y les églises fermées car tombant en ruine. Un bilan un peu mitigé donc.

Ensuite, il y a eu Syracuse, là aussi assez mitigé : j'ai payé très cher pour voir un forum romain en très mauvais état, un théâtre grec invisible, car masqué sous des planches en bois, les gradins ayant été recouverts (temporairement) pour des représentations théâtrales en plein air, et des jardins fermés car pas entretenus et remplis de ronces. J'ai fait un tour général de la ville, rien d'extraordinaire à part une église très moderne à l'architecture intéressante. Par contre j'ai visité le musée de Syracuse, et il est magnifique : contenant près de 18 000 objets de différentes époques provenant de divers sites archéologiques de la Sicile, notamment ce qui a été découvert dans les nombreuses nécropoles.

A ce propos, j'ai fait une longue randonnée dans les vallées de la Pantalica, pour y voir quelques unes des 5 000 nécropoles creusées dans la roche. Les vallées sont assez encaissées, et avec les falaises remplies de tombes, c'était vraiment bien.

J'ai fini avec l'Etna hier. Je suis monté au départ d'une des zones d'accès, côté sud. La route était impressionnante, car elle serpente au milieu des coulées de lave, anciennes ou récentes. J'ai fait un petit tour sur quelques cratères près de cette zone d'accès, sans monter vraiment. Il était assez tard (le soleil a disparu derrière l'Etna avant que je revienne), mais il faisait un temps magnifique, les nuages que j'avais vus du bas en début d'après-midi s'étant dissipés.

Le soir, j'ai dormi sur les flancs du volcan à 1 500 mètres (4°C pendant la nuit), dans une zone forestière remplie en particulier de châtaigniers et noyers. Au matin, comme il faisait beau, je suis monté au feeling (car aucun sentier dans la forêt) sur un petit sommet à presque 1 900 mètres. Balade originale, car toute la forêt était tapissée de scories volcaniques, et cela crissait énormément sous les pieds. Il y avait pas mal de fougères, ce qui semblent indiquer que la dernière couche de scories est assez récente (mais sans que cela gène les châtaigniers apparemment, j'en ai vu de très grands et beaux). Mais à l'arrivée, pas de chance : pendant la montée, le temps s'était couvert, j'étais juste à la limite des nuages et je n'ai pas vu grand chose, je ne sais pas donc si j'étais en face du sommet principal. Par contre, à mes pieds, il y avait une coulée de lave gigantesque impressionnante. J'ai attendu un peu, mais rien à faire, au contraire, les nuages sont descendus tout doucement, et il a fallu que je parte quand je me suis retrouvé dedans.

Je vais voir si je refais une randonnée demain, car là je viens d'avoir une belle averse. Puis je retourne dans la botte.