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Eruption du Stromboli Qui n'a pas rêvé de faire un tour du monde ?

Fort de mon expérience datant déjà de 1995, où j'avais traversé en Suzuki Samouraï une partie de l'Afrique centrale et de l'ouest (Centrafrique, Cameroun, Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Mali, Sénégal, Mauritanie), c'est à Noël 2008 que je me suis décidé d'accomplir cette promesse que je m'étais faîtes alors : faire un tour du monde !

Après réflexion, je décidais de le réaliser également en 4x4, avec pour thême principal la visite du plus grand nombre possible de biens classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, et mon insertion, si possible, dans des groupes de "touristes" français venus faire du trekking dans les pays que je traverserai.

Ce site a pour but de garder une trace de ce voyage, mais surtout de maintenir un lien avec ma famille et mes amis.

Et avec vous peut-être : vous êtes en tout cas le bienvenu !

J'étais là !

NB : suite à l'annonce du 12/12/2014 de Google, ce dernier a finalement supprimé le 13/01/2017 le plugin Google Earth permettant un affichage en 3D.
Cette fonctionnalité a donc été supprimée de mon site.
NB2 : Pour "compenser" cette disparition, j'ai rajouté le 04/06/2017 les altitudes des tracés.
Déplacez votre souris le long des altitudes pour suivre sur la carte le trajet effectué (et zoomez sur la carte pour un maximum d'effets) !

Pour plus de détails sur l'utilisation de la carte et des altitudes voir la FAQ.

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  • Sud de la Colombie - par monTdM le 12/08/2017
  • Centre de la Colombie - par monTdM le 08/08/2017
  • Nord de la Colombie - par monTdM le 03/09/2016
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Itinéraire Cliquez pour mieux voir l'itinéraire du 02/06 au 06/07/2016 correspondant à cette nouvelle

Le bien classé de San Agustín renferme plusieurs sites éparpillés autour des villes de San Agustín et d'Isnos : c'est le plus grand ensemble de tombes et de sculptures d'Amérique du Sud. Elles furent construites entre le Ier et le VIIIème siècle mais les recherches des archéologues semblent indiquer qu'une seule civilisation était installée là pendant plus de 2000 ans (d'environ 1000 ans avant notre ère jusqu'au XIVème siècle). Elle est connue sous le terme de civilisation de San Agustín mais ce nom vient de l'appellation de la région donnée par les espagnols à leur arrivée au XVIème siècle, le nom originel de ce peuple n'est pas connu. Les statues sont particulièrement nombreuses, variées, parfois très grandes. Certaines tiennent entre les mains des objets (coquillage, bâton, outil...), des animaux (poisson, serpent, singe) ou des enfants dans des positions semblant indiquer soit qu'ils les mangent soit qu'ils les extirpent d'eux comme pour une naissance. Les tombes contenaient divers objets en poterie comme des urnes, vases, bols, assiettes, aiguilles, sifflets ou ocarina mais aussi des bijoux en corne ou en or, par exemple des colliers, des bracelets ou des perles.

San Agustin
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(Parc archéologique de San Agustin)
Je commence par le parc archéologique de San Agustín qui contient le bosquet des statues regroupant des statues de tombes pillées ou détruites, plusieurs zones de tombes appelées Mesita, une fontaine et une colline regroupant tombes et statues. On y trouve également un très intéressant musée.

Près d'Isnos la colline des idoles et celle des pierres sont des concentrations assez grandes de tombes et statues.
San Agustin2
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(Musée, colline des idoles
et colline des pierres)

San Agustin3
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(Huit autres sites archéologiques)
Outre ces trois sites principaux, il existe de nombreux petits emplacements dispersés tout autour contenant quelques statues et/ou tombes. J'ai parfois eu du mal à en trouver certains pas toujours très bien indiqués mais les colombiens m'ont souvent aidé (4x4 qui m'ouvre la route et s'arrête à l'entrée d'un sentier conduisant à un site, jeune en VTT me conduisant jusqu'à un autre).

Un des sites secondaires les plus remarquables est sans conteste El Purutal regroupant deux tombes avec des statues ayant conservé des peintures. Je repartirai comblé par mes deux jours et demi de visites.
San Agustin4
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(Autour de San Agustín : paysages, flore et faune)

Après avoir arpenté la ville de Pitalito pour trouver de l'huile pour une vidange (que je ferai plus tard), je descends jusqu'à Mocoa, ville qui illustrera l'actualité internationale quelques mois plus tard du fait d'une coulée de boue dans un de ses quartiers qui y fera plus de 200 morts. Je cherche un endroit avec Internet mais sans succès, le seul restaurant qui semblerait en avoir est fermé et sur la place principale le réseau théorique ne fonctionne pas. Je décide de poursuivre jusqu'à Villagarzón. Je souhaite maintenant partir vers l'ouest mais dans une station service où je demande mon chemin on me dit que la route que je souhaitais prendre est beaucoup plus au nord et que je dois retourner sur Mocoa : décidément il faut vraiment que je trouve une autre carte pour mon GPS.

Mocoa
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(Route entre Mocoa et Pasto)
À Mocoa je quitte la route goudronnée pour prendre une longue piste à travers les montagnes jusqu'à Pasto. Toutes les zones montagneuses que j'ai traversées jusqu'à maintenant étaient assez urbanisées avec beaucoup de villages ou de maisons isolées : je suis étonné qu'ici ce ne soit pas le cas, il n'y a personne sur une très longue distance. L'itinéraire est cependant très fréquenté notamment par des taxis, minibus et camions qui roulent souvent plus vite que moi, je les laisse passer dès que je peux voire je m'arrête régulièrement quand quelqu'un arrive en face car la piste est devenue assez étroite et il n'est pas toujours facile de se croiser dans les nombreux virages.

Le temps est médiocre avec de la pluie et du brouillard ce qui n'est pas terrible pour voir les paysages. Il y a beaucoup de traversées à gué et de cascades bien chargées en eau. Après un col à presque 2800 mètres, je redescends dans une vallée urbanisée. Je veux refaire le plein de diesel mais bizarrement les stations sont toutes fermées. J'ai encore de quoi tenir et j'ai de toute façon mes jerricans en réserve alors je poursuis et passe deux cols successifs à plus de 3200 mètres avant ma descente finale sur Pasto.

Là cela se complique : les stations services sont ici aussi bizarrement toutes fermées. Je comprendrai un peu plus tard : le gouvernement a décidé d'augmenter les tarifs des péages très nombreux en Colombie (très peu chers pour les voitures et motos mais assez coûteux pour les camions). Les camionneurs ont décidé de faire grève ce qui bloque l'approvisionnement en carburant du pays. À Pasto quelques stations sont ouvertes mais elles sont soit réservées aux services d'urgence (pompiers, ambulances, police, militaires) soit aux services de premières nécessités (produits frais) soit aux transports en commun (mais pas les taxis ce qui entraînera quelques manifestations de leur part). Pour le commun des mortels, presque 500 000 personnes à Pasto, il n'y a... qu'une seule station ouverte ! J'ai prévu de rester plusieurs jours pour profiter de la validité de mon visa et travailler sur mon site donc je n'ai pas un besoin urgent. Mais mon voyant étant allumé, je fais une tentative pour remplir mon réservoir. Il y a en fait deux queues à la station, une réservée aux motos (une centaine de mètres) et une autre pour les autres véhicules. Après avoir attendu quelques temps et constaté que cela n'avançait pas j'abandonne : je me rendrai compte plus tard avec l'aide de google earth que la file faisait un peu plus de 1,2 km de long !

Je m'installe dans une impasse pour bivouaquer en espérant ne pas devoir en bouger mais au matin du troisième jour la police arrive et me demande de partir. Le second bivouac sera le bon, j'y resterai un peu plus de 15 jours sans déplacer la voiture ou presque mais je changerai pour les 2 dernières nuits car devenu trop bruyant. Je ne sais pas précisément quand la grève s'est terminée, je sais que le gouvernement a ouvert des négociations ce qui a débloqué l'approvisionnement donc je n'ai pas eu de problèmes pour quitter Pasto. Mais un mois plus tard j'ai pu voir aux journaux télévisés que les négociations étaient toujours en cours (avec des opérations escargots sur certains axes pour les soutenir).

Pendant cette période je trouve enfin un site Internet où il est possible d'avoir des cartes à jour pour mon GPS : j'y récupère immédiatement le sud de la Colombie et l'Équateur. J'avance bien sur mon site avec la publication d'une nouvelle. Je veux m'acheter des chaussettes mais impossible d'avoir une taille au dessus de 42 : un vendeur me dit que c'est normal, je lui dis gentiment que les colombiens sont 'petits' ce qui le fait rire. Je trouve un garagiste pour me changer un silent-bloc d'un amortisseur arrière, réparation devenue habituelle.

Je fais un dernier tour de la ville pour prendre quelques photos. Mais je n'ai pas de chance, beaucoup d'églises sont fermées alors j'y retournerai le lendemain car j'en avais vu quelques unes superbes et il faut que je les immortalise avec mon appareil. Puis le dernier jour un homme s'approche de mon lieu de bivouac, c'est un gros agriculteur des environs descendu en ville pour faire une livraison. Il a travaillé quelques temps aux États-Unis, il parle un anglais parfait. Nous échangeons quelques paroles puis il m'offre un gros sac de mandarines qui s'avéreront excellentes. Je reprends alors la route, direction l'Équateur.
Pasto
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(Cathédrale, églises de Pasto et murale)

Il me reste encore du temps sur mon visa mais je vais démarrer un bien transfrontalier classé à l'Unesco : Qhapaq Ñan, réseau de routes andin, nom officiel pas très clair (car en langue quechua) pour parler d'un chemin très connu, le chemin de l'Inca (camino del Inca). Ces routes construites du temps des Incas relient le sud de la Colombie (Pasto) à l'Argentine (au sud de l'Aconcagua) selon deux itinéraires principaux, l'un dans la cordillère des Andes l'autre le long de la côte, et des itinéraires secondaires, principalement des barres est-ouest reliant à intervalles réguliers ces deux grands axes. Tout le long on trouve des sites archéologiques tels que des cités (la plus connue étant certainement le Machu Picchu), des forts de défense, des bâtisses servant d'auberges, de points de contrôle, de lieux de stockage de marchandises, d'abris contre le vent ou le soleil ou encore de simples tas de pierres (cairns) servant à marquer les trajectoires. Ces routes traversent des montagnes à plus de 4500 mètres, des forêts tropicales et des déserts. L'ensemble faisait plus de 30 000 km mais beaucoup de sections sont aujourd'hui détruites (la Panaméricaine passe par exemple dessus à certains endroits) ou en très mauvais état (éboulements, végétation) les rendant impraticables.

L'Unesco a classé en 2014 un très grand nombre de témoignages de ce réseau et, étant un amoureux de la montagne et de la randonnée en général, je souhaite essayer de les faire tous. Sur leur site Internet on trouve un excellent document de plus de 2 700 pages décrivant les sections classées : un référencement historique, les caractéristiques physiques, des schémas, des photos, des cartes très variées avec des coordonnées géographiques. Il y a parfois des extras, des choses remarquables non liées à la culture Inca mais très proches d'une section et qui méritent l'attention : des peintures ou gravures rupestres ou encore des fêtes dans des villages reflets d'une culture originale.

Au fur et à mesure de mon avancement, je crée sur google earth des points correspondant soit à un site archéologique soit au début et à la fin d'un itinéraire. Puis je tente de relier ces points, parfois avec l'aide de quelques points intermédiaires, en m'appuyant sur les images satellites et les cartes disponibles. Enfin je crée d'autres itinéraires, routiers cette fois-ci, pour savoir quelles routes je dois emprunter pour pouvoir atteindre en voiture toutes ces randonnées. Je transforme tout cela du format google earth à un format compréhensible par mon GPS et importe les fichiers correspondant dans ce dernier. Il m'est alors très facile de suivre, d'abord en voiture puis à pied tous les trajets pas toujours très visibles sur le terrain. Cette méthode ne marche pas à tous les coups : certains itinéraires du chemin de l'Inca ne sont tracés sur aucune carte publique (on ne les trouve que dans le document de l'Unesco) et les images satellites sont fréquemment avec une définition insuffisante pour pourvoir voir précisément le chemin. J'essaie donc d'avoir sur google earth au moins les grandes lignes puis je tente de m'adapter sur place. Mais les images satellites sont aussi parfois mal positionnées de plusieurs mètres et selon la configuration des lieux (falaises, ravin) cela peut être très préjudiciable.

La Colombie regroupe 9 sections. L'une d'elle passe à proximité d'un village où une fête annuelle à lieu fin juin, raison pour laquelle je quitte Pasto un peu plus tôt que prévu. Quatre itinéraires (1, 2, 3 et 9) sont très courts (moins de 200 mètres) et un autre (4) est un peu plus long mais ne présente pas vraiment d'intérêt (rues au milieu d'un village). Tout cela explique pourquoi je n'ai pas mis les itinéraires correspondants dans la liste des randonnées disponibles sur la page d'accueil. Selon les pays, la numérotation va globalement du nord vers le sud ou inversement. Pour la Colombie elle va à contre sens donc je démarre par le trajet n°9, premier que je trouve sur ma route en direction de l'Équateur. Cette section s'avère peu intéressante car ressemblant plus à une piste classique qu'à un chemin Inca. J'y vois cependant plusieurs colibris.

Je m'installe ensuite pour la nuit juste à côté d'une extrémité de l'itinéraire 8. Mais la police arrive une ou deux heures plus tard en me signalant que l'endroit est dangereux. Ils m'escortent jusqu'au village voisin et je dors finalement garé devant le commissariat local. Le lendemain, ne pouvant décemment pas retourner à l'endroit où j'avais voulu dormir, je décide de faire l'itinéraire 8 dans l'autre sens mais je ne suis pas sûr de la route à suivre pour atteindre en voiture l'autre extrémité. Il me semble cependant qu'elle est légèrement plus éloignée que le début de l'itinéraire 7 alors je décide de commencer par celui-là. Au début du sentier je trouve un panneau d'informations avec une carte du tracé et des explications sur les caractéristiques du chemin : parfait pour commencer d'autant que je n'en verrai pratiquement plus aucun par la suite.

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(Sections 9, 7 et 8 du chemin de l'Inca)
Cet itinéraire 7 est très sympa, en grande partie à flanc de montagne le long d'une gorge (canyon des rivières Bobo puis Guaitara) pratiquement à altitude constante ce qui s'avère idéal pour une première randonnée. Malheureusement les caractéristiques Inca sont très peu visibles. J'y croise énormément d'orioles. Je n'étais pas encore tout à fait au point sur ma méthodologie expliquée précédemment alors à un embranchement je me trompe de chemin et arrive un peu trop bas face à un pont traversant une des rivières. Mais je retrouve assez vite le bon tracé.

L'itinéraire 8 est beaucoup plus raide (presque 600 mètres de dénivelé), les paysages sont assez différents du précédent avec beaucoup d'eucalyptus qui dégagent une bonne odeur. Sur la fin de ma randonnée mon appareil photo commence à donner des signes de fatigue : lorsque je zoome, les lentilles bougent toutes seules à grande vitesse, les photos sont floues et je n'arrive pratiquement plus à prendre qu'en grand angle. Il va falloir que je fasse avec jusqu'en Équateur.

Je me dirige maintenant vers la section 6 mais m'arrête en cours de route à Funes où va se dérouler les festivités de saint Pierre de Funes. Elles se caractérisent entre autres par un groupe de danseurs de culture andines, les Mojigangas, des hommes déguisés en homme ou en femme (deux origines possibles : un moyen trouvé par les indigènes pour contrer les Espagnols un peu pris de boissons qui tentaient d'agresser des femmes. Ou des hommes excités par la fête qui continuaient à danser entre eux quand les femmes s'arrêtaient pour se reposer). Lorsque j'arrive une procession est en cours alors qu'avec les informations indiquées dans le document de l'Unesco je pensais que cela allait se dérouler le lendemain : mais on me rassure, les festivités durent plusieurs jours.

Je passe la nuit dans une rue du village puis retourne devant l'église qui déborde de monde sur la place. Je patiente à l'extérieur, finalement les fidèles sortent, la procession de la veille se reforme mais avec en plus le groupe de danseurs habillés de vêtements originaux et de masques. Ils font tous un tour du village puis vont jusqu'à un terrain municipal où une estrade a été montée et de nombreux marchands ambulants proposent soit de la nourriture soit des biens festifs ou quotidiens (type vêtements).

Le groupe de danseurs commencent une représentation. J'arrive à prendre des photos mais l'appareil ne s'améliore évidemment pas et j'en supprime tout de suite un grand nombre. Je filme également avec ma caméra mais après une pause, lorsque je rouvre le clapet pour voir ce que je filme, l'écran reste mystérieusement noir. La caméra filme mais je ne sais pas du tout quoi, elle est totalement inutilisable, décidément c'est la série.
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(Fête de saint Pierre de Funes)
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(Sections 6 et 5 du chemin de l'Inca)
Je mange sur place (brochettes de poulet) puis pars pour la section 6 qui démarre d'une crête, descend sur un plateau cultivé et s'arrête en arrivant près des gorges de la rivière Guaitara (le chemin ensuite est en mauvais état, recouvert de végétation, et il n'a donc pas été classé). Dans le document de l'Unesco il y a une incohérence : selon les cartes mises à disposition, la section 6 diffère légèrement, elle est plus longue sur les cartes générales (2,5 km) que sur les cartes montrant le détail (2 km) et le descriptif ne permet pas de savoir quelle est la vraie section classée. Point intéressant, la section contient deux branches du chemin de l'Inca, au milieu se trouve une intersection provenant de l'itinéraire 9/8/7 (mais qui n'a pas été classée car elle se termine rapidement dans un ravin). Depuis ce carrefour, un côté de la section 6 se poursuit vers les sections 5 puis 2 tandis que l'autre côté se poursuit vers les sections 3 puis 4. Ces 2 variantes se rassemblent plus loin avant d'atteindre la section 1.

De retour à la voiture, je poursuis la piste pour faire le lendemain la section 5 qui descend dans un vallon et s'arrête à un torrent impétueux, le pont originel ayant disparu. Bien que la section 2 soit dans la continuité de cette branche, je n'ai trouvé aucune route pour l'atteindre directement depuis l'endroit où je suis donc je reviens sur mes pas sur une longue distance. Mais bien plus tard je me rendrai compte que la route marquée en cul-de-sac sur les cartes consultées se poursuivait et aurait été parfaite.
Après avoir rejoint la Panaméricaine bien en amont de la vallée, j'emprunte une petite route pour monter sur la crête de l'autre côté des gorges jusqu'aux sections 3 puis 4. Les deux randonnées correspondantes s'avéreront sans grand intérêt, la n°3 étant très courte et très boueuse et la partie 4 étant à plus de 80% en ville.

La section 2 est également assez courte mais après un passage très dégradé le chemin est plutôt intéressant. À cette section est associé un extra, des peintures rupestres avec des représentations de singes. À part le nom je n'ai aucune autre information. Quand je demande tout le monde m'envoie sur le site du sanctuaire de Las Lajas alors je vais voir. Ce sanctuaire a été construit du début du XXème siècle à la place d'une ancienne église pour faire face à l'afflux des pèlerins. En effet à cet endroit serait apparue au XVIIIème siècle la vierge Marie rendant la parole à une enfant sourde-muette. Le sanctuaire est assez imposant et toujours très fréquenté.

Je trouverai des peintures de singes dans le lit de la rivière : aucun intérêt car elles ne sont pratiquement plus visibles (l'eau passant sur les rochers les ayant rapidement effacées) et de toute façon j'apprends que ce ne sont pas les peintures originales mais une reproduction récente pour les touristes.
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(Sections 3, 4 et 2 du chemin de l'Inca,
sanctuaire de Las Lajas)

Après une recherche sur Internet, je ne trouve aucune information sur la localisation des peintures originales. Heureusement des gens ont posté des photos sur google earth mais pas toutes positionnées exactement au même endroit, il faudra donc improviser. Je me construis l'itinéraire pour mon GPS pour me rapprocher le plus possible en voiture. Ma méthode n'est cependant pas parfaite car je n'ai pas regardé le profil du tracé et donc n'ai pas vu que la piste est en fait très pentue sur la fin. Je m'y engage de nuit, en plus de la pente elle est très étroite et donc impossible de reculer ou de faire demi-tour. Je m'arrête comme je peux dans une épingle à cheveux pour passer la nuit là. Pas de chance, il se met à pleuvoir pendant la nuit. Au petit matin j'arrive à rebrousser chemin dans le virage mais au bout de quelques mètres la voiture patine et coince. Je me mets en travers de la piste mais arrive à la redresser. Je refais des tentatives mais je dérape à chaque fois, je n'arrive pas à prendre assez d'élan. Je descends de la voiture et commence à démonter mes plaques spéciales pour sortir de la boue. Enfin une seule car un boulon est complètement rouillé et je n'arrive pas à enlever l'autre. Un paysan qui m'avait regardé faire mes tentatives puis était reparti revient avec 2 autres personnes, sûrement ses fils. Ils commencent à gratter les talus avec des outils pour mettre de la terre sèche dans les zones boueuses, sympa ! Je mets ma plaque devant une roue arrière, pousse l'accélérateur et miracle la voiture passe enfin. Je continue tant qu'il y a de la pente puis m'arrête pour aller rechercher ma plaque et remercier la famille colombienne. Mais ils me montrent une autre pente un peu plus loin, ils ont raison je devrais continuer tant qu'ils sont là au cas où. La voiture monte cependant sans problème, j'avais pas mal d'élan. Après la piste est plate un long moment puis se remet à descendre donc je peux rester là surtout que c'est assez large. Je nettoie un minimum la plaque mais m'arrête vite car cela colle, il faut que j'attende que cela sèche, je la remettrai en place plus tard.

IncaCol5
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(Peintures rupestres Los Monos)
Le paysan m'a demandé pourquoi j'étais venu me fourrer dans ce bourbier (au sens propre), je lui ai parlé des peintures et il m'a confirmé qu'elles étaient bien là sans donner de détails. Je retourne à pied à l'endroit où j'avais passé la nuit, poursuis le chemin et arrive à un embranchement. Je prends à gauche au feeling, arrive dans un champs bordé d'un vague sentier qui me conduit à d'autres champs : je ne sais pas si ce sont les chemins utilisés par les agriculteurs pour accéder à leurs parcelles ou si c'est le sentier officiel pour les peintures mais je continue car maintenant cela descend assez fortement et j'arrive au fond des gorges avec des falaises sur ma gauche. En longeant, je les aperçois enfin, le peu d'informations que j'avais s'est finalement révélé suffisant même si j'ai parfois hésité. Vous avez sur la page d'accueil l'itinéraire et la position exacte de ces peintures.

Je poursuis un peu le long de la rivière mais je suis vite bloqué. Je remonte et surprise le terrain boueux de tout à l'heure est maintenant complètement sec : il y avait des épisodes de pluie à mon réveil, tout indiquait que cela risquait d'empirer, difficile de prévoir que cela allait s'arranger tout seul.
Pendant tout ce parcourt à proximité des 8 dernières sections du chemin de l'Inca j'ai pu voir certains aspects de la vie des colombiens, des paysages, des fleurs et quelques oiseaux que j'ai regroupés.

Il me reste à faire la section 1 (un pont naturel au dessus de la même rivière que celle du sanctuaire et des peintures) mais elle se trouve à cheval sur la frontière Colombie/Équateur au sein même de la zone douanière donc je la ferai un peu plus tard. Je termine mon visa colombien en préparant la suite et en suivant la progression de la France dans la coupe d'Europe de football. Je règle le problème de la seconde plaque spéciale contre la boue en sciant le boulon rouillé avec ma scie à métaux puis remets tout en place.

IncaCol6
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(Vie sociale, paysages, fleurs, oiseaux)
Ipiales
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(Ipiales)
Je dormais dans une rue un peu bruyante alors je tente une nuit à l'extérieur de la ville. Au matin, des militaires faisant une patrouille à pied m'abordent, fouillent la voiture, ils n'ont pas l'air très content que je sois là. Ils repartent mais pendant que je finis de me préparer je vois clairement qu'ils se planquent dans des buissons un peu plus loin ! Je comprendrai pourquoi plus tard : la piste que j'ai empruntée se poursuit jusqu'à la frontière et permet de sortir de la Colombie et d'entrer en Équateur illégalement, en tout cas sur les images satellites je ne vois rien pour faire obstacle. Ayant eu du mal à trouver ce bivouac en dehors de la ville, je décide de ne pas en chercher un autre et de rester dormir là où j'avais passé ma première nuit, l'avantage étant que je n'ai pas besoin de bouger la voiture.

Il y a beaucoup de graffitis magnifiques dans les rues alors je fais un tour et en profite pour voir une belle église.

J'ai terminé la Colombie et ai vu 6 des 8 biens classés : comme indiqué dans la nouvelle sur le nord du pays je n'ai pas visité un parc national car réservé aux scientifiques. L'autre bien évité est une île avec la mer environnante au large de la côte colombienne, il serait possible de s'y rendre mais uniquement dans le cadre d'une croisière pour y faire de la plongée ce qui n'est pas dans mes compétences ni mes tarifs (autour de 6 000 euros !)

La suite sera consacrée à la visite de l'Équateur qui a subit 3 mois plus tôt un terrible tremblement de terre de 7.8 sur l'échelle de Richter (plus de 600 morts). La secousse a été ressentie jusqu'en Colombie mais étant au nord du pays quand elle est survenue ce n'est pas mon cas. La zone dévastée est très loin des endroits que je souhaite visiter donc je peux poursuivre mon voyage qui vous sera relaté dans une prochaine nouvelle.
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