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Je visiterai les 4, se ressemblant tous sur certains aspects même si tous assez différents au niveau des plans. Je retiendrai surtout leur caractère imposant, de belles pierres, la possibilité d'accéder à de nombreuses tours, de grandes salles souvent sans plafond (effondré) et de belles cheminées dans des pièces sans plancher. Celui d'Harlech est un carré sur un haut promontoire, il ne contient pratiquement plus aucune pièce couverte. Le second à Caernarfon est très grand (je n'aurai pas le temps de le visiter en entier), en bordure du port, avec de nombreux couloirs, recoins, pièces et tours en assez bon état, j'ai vraiment beaucoup aimé. Celui de Beaumaris est entouré par une douve, il couvre une assez grande surface mais les tours sont beaucoup moins hautes que pour les autres. Il contient une belle gargouille sculptée. Le dernier à Conwy est précédé par un magnifique pont suspendu bien intégré au site. Le château, assez compact mais très riche, s'accompagne d'un rempart autour d'une partie de la ville qu'il est possible de parcourir sur les 3/4. |
Entre les 2 premiers châteaux, je traverse la Snowdonia, la zone montagneuse la plus haute du pays de Galles. Elle est parcourue par un chemin de fer à vapeur, j'en croiserai plusieurs avec de nombreux touristes. Le temps n'est pas terrible, avec de nombreuses averses et du vent, mais je commence à avoir l'habitude.
Entre les châteaux 3 et 4, je fais un petit tour de l'île Anglesey pour voir 2 tumuli qui ressemblent étonnamment à ce que j'ai vu dans le nord de l'Écosse.
Je quitte temporairement le pays de Galles pour aller visiter Liverpool, classé pour son port marchand d'où partirent de nombreux émigrants et esclaves pour les Amériques. La ville se veut être un témoin historique du XVIIIème et XIXème siècles quant à l'organisation portuaire. Elle renferme de nombreux bâtiments civils et publics intéressants. Le site est cependant inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine mondial en péril du fait d'un projet immobilier d'envergure (je n'en sais pas plus mais une partie des bâtiments du port est en ruine et j'imagine que la ville souhaiterait aller vers l'avenir et non pas se recroqueviller sur son passé). C'est d'ailleurs pour une partie déjà le cas puisque certaines infrastructures portuaires d'origine mais restaurées sans que l'architecture des bâtiments n'ait été touchée sont actuellement occupées par des musées, hôtels, restaurants, bars et autres boîtes de nuit.
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La zone classée comprends 6 secteurs, 3 concernent le port et les 3 autres sont des quartiers où les bâtiments historiques sont assez nombreux. Pour aller vite, la visite était assez intéressante. Je ne sais si c'était exceptionnel ou la normalité mais tous les musées étaient gratuits et je décide de passer quelques temps dans l'un d'entre eux (le musée du monde) qui contient un mélange de sciences naturelles (aquarium, plantes, insectes, roches), civilisations disparues (Egypte, Grèce antique...), culture du monde (objets de tous les continents, du masque africain aux livres incas), un planétarium, un secteur consacré au temps et à l'espace et même des dinosaures. Certaines parties sont très riches et intéressantes (culture du monde), d'autres très pauvres (dinosaures) mais globalement j'y ai passé un bon moment. |
Ce qui m'a le plus impressionné lors de mon tour de la ville, c'est le nombre de parkings, beaucoup de bâtiments touchés certainement par la crise ayant été transformés dans ce sens. J'avais commencé par laisser ma voiture dans une rue dans un quartier où le stationnement était gratuit mais je trouvais l'endroit un peu risqué alors finalement je la déplace pour un parking non couvert (je ne rentrais pas dans les autres du fait de la hauteur de ma voiture), gardé pour seulement 3 euros la journée (enfin, quand je dis gardé, je ne sais pas combien de temps car en y retournant le soir, il n'y avait plus personne).
Je retourne dans le pays de Galles pour aller voir le canal et le pont-canal de Pontcysyllte, ouvrages construits au début du XIXème siècle afin de desservir une riche zone industrielle (charbon, briques, fer, ardoises, produits chimiques) et accessoirement pour amener de l'eau potable. Le pont-canal, métallique, long d'un peu plus de 300 mètres et haut de 39, repose sur 18 piles réalisées en pierres locales. Il a rendu célèbre son inventeur, Thomas Telford, un ingénieur architecte, par son côté innovant et son élégance.
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Le canal fait 18 kilomètres. Il démarre par une belle cascade en forme de fer à cheval sur une rivière, longe la vallée où parfois il a été nécessaire de creuser dans une falaise, puis traverse cette vallée par ce magnifique ouvrage. Le canal se termine par un long tunnel (plus de 400 mètres plongés dans le noir que je franchirai à pied dans les 2 sens sans lumière) puis par un second aqueduc, tout en pierres et proche d'un viaduc ferroviaire, passant au dessus de la frontière entre le pays de Galles et l'Angleterre. Il y a de nombreux petits bateaux de tourisme très étroits qui circulent dessus mais peu de monde dedans, les gens préférant globalement marcher le long du canal et/ou sur le pont. J'ai également bien aimé un petit pont-levant franchissant le canal (je n'en ai vu qu'un mais je crois qu'il y en a d'autres) que les canotiers ouvrent puis ferment avec une manivelle lorsqu'ils veulent passer. |
Je dors une nuit à proximité du site et suis surpris par le nombre incroyable de faisans qu'il y a : j'en croiserai plus d'une cinquantaine sur une distance assez courte. Heureusement les plus proches auront la bonne idée de s'éloigner et de me laisser dormir, leur cris de crécelles rouillées étant particulièrement forts et désagréables.
Je repasse en Angleterre pour me rendre à Ironbridge, célèbre pour son pont (le premier pont métallique du monde, magnifique) mais surtout car c'est de là qu'est partie la révolution industrielle. En effet, c'est ici qu'en 1709 Abraham Darby mis au point la fonte au coke. Avant cela, il existait bien sûr une sidérurgie mais réalisée en utilisant du charbon de bois, elle détruisit de nombreuses forêts et impliquait un coût unitaire et des délais de fabrication importants.
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La technique de la fonte au coke permit de gagner en temps et en coût de manière considérable et de passer d'une phase artisanale à une phase industrielle, ce qui amena dans la vie de tous les jours un réel bouleversement : on pense en particulier aux transports (paquebots et chemins de fer : les locomotives et wagons bien sûr mais n'oublions pas les millions de kilomètres de rail qui ont été fabriqués et posés), à l'agriculture (tracteurs et autres engins de travail de la terre et d'aide aux récoltes), aux machines diverses, en particulier celles à vapeur, qui améliorèrent tant de métiers, aux bâtiments et ouvrages d'art (grattes-ciel, ponts métalliques ou suspendus qui permirent des franchissements impossibles auparavant), aux biens publics (bancs, grilles, lampadaires) mais aussi aux biens de la maison (en particulier les ustensiles de cuisine tels que chaudrons, casseroles, cuisinières). Pour illustrer, je donnerai juste deux nombres : la production de fonte en Grande-Bretagne passa de 25 000 tonnes annuelles en 1720 à 7,4 millions de tonnes en 1896. |
Outre 1709, deux autres dates sont à retenir, 1779 pour le premier pont métallique (celui d'Ironbridge, donc) et 1851 pour la grande exposition universelle de Londres où les nombreux produits de la fonte furent mis à l'honneur, notamment grâce à un palais de cristal, énorme hall alliant l'acier et le verre.
Toute pièce à son revers et un des musées nous y fait penser en nous rappelant les éléments négatifs de cette révolution : les guerres napoléoniennes où les canons et boulets ont joué un si grand rôle, la pollution de l'air et de l'eau, les accidents et très nombreuses maladies des ouvriers dues notamment aux poussières de produits toxiques utilisés dans les fabrications (l'espérance de vie chez les ouvriers était de 28 ans au début du XIXème siècle). Les conditions de vie étaient déplorables, toute tentative de rébellions de la classe ouvrière, inspirées par la révolution française, était régulièrement écrasée par la classe dirigeante, avec de nombreux massacres. Mais ne systématisons pas non plus ce côté là et rappelons le côté visionnaire de certains patrons (les villes de Saltaire et New Lanark dont je vous ai parlé précédemment car classées à l'Unesco en sont un exemple).
Le bien d'Ironbridge regroupe 5 sites le long d'une vallée où se concentraient mines de charbon et de fer, des hauts-fourneaux mais aussi des usines de fabrication de briques, de tuiles décoratives (utilisées par exemple dans des stations de métro, des boucheries, des bistrots) et de porcelaine. Il y a de très nombreux musées et je décide d'acheter un pass pour tout voir à moindre coût.
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Il y a beaucoup de très belles maisons d'époque et (étrangement ?) beaucoup sont à vendre. Par contre des fabriques et usines, il ne reste que peu de traces à part ce qui a été transformé en musée. Un des musées contient une très belle maquette de la vallée à son apogée. Un autre reconstitue grandeur nature une ville à l'époque victorienne où on trouve banque, saloon, imprimeur, ferronnier, photographe, boucher, boulanger, pharmacie, etc, tous occupés par des personnes en tenue d'époque qui vous font la conversation. Le musée a été construit sur un ancien site industriel mais il ne reste d'origine qu'un haut-fourneau, un puits de mine, une briqueterie et un plan incliné, tous en ruine. Ce dernier servait à descendre les matériaux extraits sur les hauteurs jusqu'à la rivière. Un bon point cependant, la reconstruction d'un ascenseur pour le puits, avec la possibilité de voir une belle machine à vapeur le faisant fonctionner. |
Je repars pour la dernière fois au pays de Galles afin de voir le paysage industriel de Blaenavon. Le sud du pays de Galles fut le plus gros producteur de charbon et de fer au XIXème siècle (36 % de la production d'acier de la GB en 1839, presque 1 million de tonnes d'acier produit en 1860).
Malheureusement et contrairement à ce qui est écrit sur le site internet de l'Unesco, les traces du passé sont très pauvres. Le village de Blaenavon a bien quelques maisons typiques mais très peu. Il y a un haut-fourneau mais en très mauvais état. Et beaucoup de terrils ont été démontés même si en cherchant bien on peut encore en trouver.
Un seul point vraiment positif : une mine de charbon, Big Pit, fermée en 1980, a été rouverte dès 1983 en tant que musée, ce qui implique qu'aujourd'hui, on peut descendre sous terre par un puits avec un vrai ascenseur ! Lorsque j'avais visité le secteur de la Ruhr en Allemagne, le nord de la France et le sud de la Belgique, toutes les mines de charbon étaient inaccessibles car trop dangereuses, avec une mise en sécurité d'un coût inabordable.
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Ici on peut donc en visiter une et point non négligeable, la visite (gratuite !) se fait avec de vrais mineurs, d'anciens employés des mines de la région qui se sont portés volontaires pour nous servir de guides. Et cela se sent : on voit que c'est du vécu, que c'est de leur vie qu'ils parlent avec leurs tripes. Notre guide fait notamment allusion a un triste anniversaire : il y a 9 jours, le Royaume-Uni commémorait le centenaire de sa pire catastrophe de l'histoire de l'exploitation minière, avec 436 morts. Ce n'était pas très rassurant de nous parler de cela sous terre devant une veine de charbon ! Car bien sûr, les risques existent toujours alors il a fallu laisser en haut tous nos appareils avec batteries avant de descendre : montre, clé de voiture, téléphone et appareil photo. Mais de la mine, je remonterai avec un vrai souvenir, un petit bout de charbon, récupéré à 90 mètres sous terre. |
La visite se poursuit seul à la surface dans des bâtiments de la mine servant de salles d'exposition. Un site à ne surtout pas manquer si vous allez par là.
J'en ai terminé avec le pays de Galles, il me reste à faire le sud-ouest de l'Angleterre dont je vous parlerai une prochaine fois.
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