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La zone Pacifique des États-Unis - par monTdM le 30/05/2015

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Itinéraire Cliquez pour mieux voir l'itinéraire du 10/01 au 07/04/2015 correspondant à cette nouvelle

Pour quitter Vancouver, mon GPS veut me faire passer sur une section avec un pont payant (qui doit être assez récent car il est programmé pour éviter les péages). Je prends une route alternative mais il ne veut pas que je passe par là, il veut continuellement que je revienne sur mes pas pour m'éviter de passer un autre péage... qui n'existe plus.

J'arrive à la frontière et il y a beaucoup de monde : je me mets dans une des deux files qui débouchent chacune sur une guérite de contrôle. On avance très lentement. A un moment donné je me rends compte que la file d'à côté se met à aller nettement plus vite. Mais comme personne ne change, je n'ose pas le faire. J'arrive suffisamment près de la zone de contrôle pour constater qu'ils ont en fait ouvert deux autres guérites mais au lieu d'équilibrer, seule la file de droite peut y accéder : j'avance donc trois fois moins vite que mes voisins et je dois patienter presque une heure et demie pour enfin arriver à ma guérite. Là par contre c'est très rapide : je ne suis ni canadien ni américain, je dois donc subir un contrôle approfondi. Je laisse la voiture sur un parking pour qu'elle soit fouillée pendant que j'entre dans un bâtiment où il a déjà quelques personnes, principalement de type hispanique, qui font la queue. Mais je n'attends pas trop longtemps avant qu'on m'appelle à un guichet. Je subis un long interrogatoire et remplis le même formulaire que la première fois mais j'ai aussi de longues périodes d'attente où mon interlocuteur ne dit rien. Son voisin vient finalement à sa rescousse et me dit enfin qu'il y a un problème : je suis déjà venu récemment aux États-Unis, j'ai déjà eu un visa de 3 mois et cela pose souci. Je leur explique que je m'étais renseigné deux fois à la douane, notamment lorsque j'étais sorti du pays pour savoir si je pourrai revenir et qu'on m'avait dit qu'il n'y aura pas de problème. Le second douanier repart dans des explications, je fais évidemment une tête pas possible car je m'imagine coincé au Canada pour une période très longue (même si j'avais prévu ce cas et que j'irai tenter si besoin un passage à une autre douane). Puis je l'entends dire que le fait d'avoir eu un visa de trois mois les empêche de m'en donner un autre de cette durée. Je réagis immédiatement en leur précisant que je ne veux pas trois mais seulement un mois et leur fais remarquer que sur les trois mois du premier visa je n'en ai utilisé que deux, ce qu'ils peuvent vérifier facilement dans mon passeport puisque même s'il n'y a pas de tampon de sortie des États-Unis il y a celui d'entrée au Canada. Le second douanier me demande alors : vous ne voulez qu'un mois ? Je lui confirme que cela me suffira car j'ai prévu de voir deux ou trois parcs puis d'aller au Mexique et de ne plus revenir aux États-Unis puisque qu'ensuite je vais descendre jusqu'en Amérique du Sud. Après quelques minutes de silence, un troisième homme arrive de derrière (surement un chef qui devait être allé manger d'où tout ce temps pour conclure), discute en messe basse avec le premier douanier, lui fait un ok et repart. Le premier douanier prend ses tampons et m'agrafe dans mon passeport un visa. Ouf ! Il me rend mon passeport en me disant que j'ai jusqu'au 9... avril pour quitter le pays : ils m'ont finalement redonné 3 mois !

Je retourne à la voiture une heure exactement après l'avoir quittée, fournis à un dernier douanier dans une autre guérite un papier confirmant que je suis en règle et j'entre enfin sur le territoire américain. Mais le soir, je constate que je n'ai plus de mandarines : et je me souviens alors que pendant mon interrogatoire j'en ai vu passer plusieurs dans les mains d'un autre douanier, très certainement les miennes même si je n'y avais pas du tout pensé à ce moment là. Décidément, après les kiwis de la première fois, les douaniers américains ne semblent pas trop aimer les fruits riches en vitamine C.

Direction le parc national Olympique : la route me conduit à un ferry pour une traversée très courte m'évitant un long détour. Je suis étonné de ne voir personne, pourtant il y a un gros ferry à quai. Je paie la traversée et demande quand est le prochain départ : l'homme me répond "maintenant". Effectivement, une personne me fait des signes pour me diriger, je monte sur le bateau qui je peux le voir maintenant est déjà bien rempli et les portes se referment juste derrière moi. Au débarquement, c'est le contraire : dernier arrivé mais premier sorti, j'ai dû pas mal récupérer du temps perdu aux douanes.

Car du coup j'arrive à l'entrée du parc juste à l'heure pour m'arrêter et m'installe sur le parking du centre d'accueil des visiteurs où il n'y a personne. Pendant la nuit un groupe de jeunes vient tourner autour de moi en faisant crisser leurs pneus. Au matin, des gens du centre sont accroupis dans l'herbe pour ramasser du verre brisé : je me dis qu'heureusement un des jeunes a un peu raté son virage et a laissé des traces de roue dans l'herbe sinon on aurait pu penser que c'était moi qui avais lancé la bouteille.

Le parc national Olympique est classé pour sa diversité : des montagnes, des forêts humides et 100 km de côtes rocheuses. Il est en fait en deux parties, la zone côtière étant séparée de la zone montagneuse et forestière par plusieurs dizaines de kilomètres.

Au centre d'accueil des visiteurs je récupère une carte : beaucoup de routes sont fermées pour l'hiver mais pas la principale. Cinq kilomètres plus loin je paie à une guérite le droit d'entrée pour accéder à la zone montagneuse bien que la météo soit médiocre avec des nuages assez bas qui vont très certainement masquer la visibilité. Pendant la montée je croise un cerf mulet qui broute au bord de la chaussée.

Olympique
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(Cerf à queue noire, montagnes, cascade, arbres échoués)
J'ai de la chance, quand j'arrive au bout de la route cela se lève partiellement et je peux voir quelques sommets. Il y a normalement des glaciers mais il y a un peu de neige fraîche alors impossible de les distinguer. Je décide de faire une randonnée mais ce n'est pas terrible, je fais assez vite demi-tour.

Dans la zone des forêts, il y a une belle cascade mais la forêt elle-même ne m'enthousiasme pas trop. Je longe une rivière où il y a énormément de troncs d'arbres échoués, il y a dû y avoir un orage très violent. Au bord de la route une voiture est arrêtée et deux femmes font pipi : l'une est masquée derrière le véhicule mais l'autre est sur le côté et on peut la voir de profil : pas très pudique mais quand je passe cela la fait rire.

Sur la zone côtière il y également beaucoup d'arbres échoués sur les plages. Partout il y a des panneaux indicateurs précisant quoi faire en cas de tsunami, ce qui me rappelle que je suis bien sur la côte Pacifique et que les États-Unis sont aussi dans la zone à risques.

Le second jour le temps est magnifiquement bleu et je regrette de ne pas avoir attendu une journée de plus pour aller dans la zone montagneuse. Maintenant je suis trop loin et il n'y a pas d'accès proche.

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(Forêt humide, écureuil mal peigné, saumons, harles couronnés, juncos ardoisés, grand pic, cascade, coucher de soleil)
Par contre j'entre dans la vraie zone de forêts humides, la veille ce n'était pas encore cela : il y a énormément de lichens et de mousses qui pendent ou poussent sur des branches, un panneau indique que c'est normal et que les arbres les supportent très bien. Dans le ciel bleu j'aime beaucoup, je ne m'attendais pas à voir cela aussi au nord. Autre originalité, certains arbres sont incapables de pousser sur le sol, ils ont besoin qu'un autre arbre tombe pour pouvoir grandir dessus. Enfin une espèce d'épicéas vit ici et ils peuvent atteindre jusqu'à 90 mètres de hauteur : l'un est tombé au sol, le chemin le longe et même s'il ne fait pas cette longueur c'est quand même impressionnant.

En finissant mon tour j'entends des bruits de clapotis dans l'eau d'une toute petite rivière et me dis qu'il doit y avoir un animal : ce sont en fait des saumons, un ou deux font parfois des sauts pour passer un petit barrage d'une vingtaine de centimètres mais impossible de les prendre en photo malgré une longue attente. Les autres font surtout du surplace. Je vois alors qu'il y a aussi plusieurs cadavres, sûrement des ours qui sont venus au festin. En repartant je repasse devant un petit étang où cette fois-ci j'aperçois des canards magnifiques, des harles couronnés.

Je rejoins à nouveau la côte mais la route la longe surtout lorsqu'il y a des plages et je ne vois pas beaucoup les 100 km rocheux classés. On notera de petits oiseaux bicolores, un magnifique grand pic, une autre sympathique cascade et quelques oies sauvages sur un lac rose au coucher du soleil.

Je rejoins maintenant les parcs d'État et national Redwood, classés pour leurs forêts de séquoias, les arbres les plus hauts du monde. J'entre pour cela par le nord de la Californie où je dois subir un contrôle agricole de la voiture : on me demande si j'ai des fruits et de la viande, je réponds que j'ai des bananes mais cela ne les intéresse pas et avant que je dise que j'ai aussi de la viande au frigo, ils me coupent pour savoir si j'ai du bois. Je dis non et ils me laissent passer : je ne fais évidemment pas de zèle et redémarre.

En arrivant à un carrefour je vois que mon GPS me fait faire un grand détour alors qu'il y a une route directe pour une ville où se trouve un centre d'accueil des visiteurs des parcs. Je change de direction, la route est étroite et se transforme bientôt en piste forestière, ceci expliquant sûrement cela. Mais j'ai bien fait de passer par là car je viens d'entrer dans un des parcs classés et les arbres sont gigantesques. Je mets ma voiture près de l'un d'entre eux, c'est un des plus gros que je verrai : à la base il faisait pas loin de 3 fois la largeur de mon 4x4 soit presque 6 mètres de diamètre ! C'est d'ailleurs la meilleure dimension pour se faire une idée de leur hauteur car ils sont tellement haut que dans la forêt il est impossible de les voir d'assez loin pour appréhender leur gigantisme. Du coup on croit les panneaux d'informations installés près des arbres les plus remarquables mais à leur pied on ne peut pas voir leur cime et c'est un peu frustrant. Heureusement certains tombent et au sol on peut ainsi mieux juger de leur taille.

Il existe en fait trois espèces de séquoias, une qui ne pousse qu'en Chine et les deux autres en Californie. Ici ce sont les plus hauts du monde (jusqu'à 110 mètres) mais pas les plus gros (maximum de 6,5 mètres de diamètre quand la dernière espèce qu'on trouve dans un autre parc dépasse les 12 mètres mais pour une hauteur de 20 mètres de moins. En poids, les premiers vont jusqu'à 1 200 tonnes tandis que que les seconds peuvent atteindre... trois fois plus ! Et en âge, 2 000 ans pour les premiers, plus de 3 000 pour les seconds).

Lorsque j'arrive au centre d'accueil des visiteurs il est fermé alors je reste la fin de la journée à surfer sur Internet puis vais dormir à l'entrée de la forêt de séquoias. Je récupère la carte des parcs le lendemain et en profite pour demander si c'est ici qu'il y a un arbre où un tunnel a été creusé et qu'on peut traverser en voiture. Le ranger me montre sur la carte un emplacement. Il me conseille également un itinéraire en voiture, je le questionne sur une autre route dans le parc mais elle est fermée en hiver et il me dit que de toute façon au bout d'un moment tous les arbres se ressemblent et que l'itinéraire qu'il m'a conseillé devrait me suffire.

L'entrée dans les parcs Redwood est gratuite mais quand j'arrive au tunnel dans l'arbre c'est payant car je suis sur une propriété privée : l'arbre n'est en fait pas très gros, moins de deux fois la largeur de ma voiture, j'ai vu pire mais j'ai vu mieux (attention la photo est trompeuse car la voiture est très en avant et la perspective fausse la réalité). Le tunnel est un peu étroit, je suis le seul visiteur et veux en profiter pour prendre une photo avec la voiture à l'intérieur mais je ne peux pas ouvrir ma portière alors je dois avancer de plus de la moitié. J'avais un souvenir de photos prises par des amis de mes parents dans un séquoia mais après réflexion je crois que ce ne devait pas être cet arbre, il doit y avoir des tunnels dans d'autres parcs.

Redwood
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(Séquoias, tête de singe, champignons filaments, wapitis)
Je fais ensuite trois marches dans la forêt mais je ne vous en ai mis qu'une en page d'accueil (la plus longue et la plus intéressante puisque à priori j'ai pu y voir le plus gros séquoia des parcs avec 6,6 mètres de diamètre mais ce n'était pas le plus haut). Je n'ai pas mis les 2 autres car sans réel intérêt.

Je tomberai quand même sur des filaments blancs très fins sur le sol, un ranger me dira que ce sont des champignons : très étranges. Il y a évidemment des animaux mais je ne verrai pas grand chose (juste une sorte de chevreuil) jusqu'à ce que je quitte les parcs et tombe peu après sur un grand troupeau de wapitis qui venait de traverser la route.

Direction maintenant le parc de Yosemite. En cours de route je peux voir un nombre incroyable d'aigrettes blanches dans les champs en bordure de l'autoroute mais elles sont très proches alors avec la vitesse toutes mes photos sont floues. Il y a aussi énormément de panneaux d'agriculteurs qui rouspètent contre les mesures de restrictions d'eau mises en place du fait d'une sécheresse importante qui dure depuis trois ans.

Peu avant d'arriver au parc, je profite du lieu très calme de mon bivouac pour régler définitivement le problème de courroie que je traîne depuis plus de deux mois maintenant : j'ai eu un peu de pluie la veille mais au matin il fait beau et l'endroit est idéal pour travailler sur la voiture. Quand je finis il est hélas un peu tard pour faire aussi la vidange.

Yosemite
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(Bois rouge, demi-dôme, cascades et masses granitiques)
Le parc national de Yosemite est classé du fait de son relief granitique allant de 600 à 4 000 mètres. On y trouve également de nombreuses cascades. Une route la traverse d'ouest en est mais passant à haute altitude, elle est malheureusement fermée pendant l'hiver.

Il y a cependant très peu de neige pour la saison (on est quand même le 17 janvier), ce qui me permettra de faire deux magnifiques randonnées les deux jours suivants. Mais je commence par une approche routière du parc, les paysages sont magnifiques : les masses rocheuses sont impressionnantes, les cascades belles et j'adore certains arbres au bois rouge.
La première randonnée ne devait pas être trop longue (un simple aller retour jusqu'à un sommet face au demi-dôme, une énorme masse granitique symbole du parc) mais je me sens en forme à mon arrivée après un peu plus de deux heures d'ascension, un autre sentier permet de redescendre par l'autre côté en passant par trois cascades successives, il fait un temps magnifiquement bleu, une estimation à la louche semble indiquer que je devrai avoir le temps de finir avant la nuit alors je m'y engage... après un léger détour (jusqu'au point le plus haut de ma randonnée d'ailleurs) car avec la neige je manque le début du sentier mais m'en rends compte assez vite.

Pendant un temps je ne croise strictement personne (alors qu'il y avait pas mal de randonneurs jusqu'au et au sommet) mais à la seconde cascade, très belle, il y a un monde fou qui est venu par l'autre côté, plein de gens en train de faire des selfies les plus ridicules possibles (le pire étant un groupe se prenant en photo en montrant leurs fesses : quelques jours auparavant a eu lieu la tuerie à Charlie Hebdo devenue un symbole de la liberté d'expression de notre société occidentale mais là ces jeunes exagèrent peut-être un peu).
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(Granite, demi-dôme, chutes d'Illilouette, de Névada et de Vernal, masse rocheuse, pomme de pin)

Un peu plus loin démarre un embranchement pour gravir le demi-dôme mais l'accès est fermé en cette saison (on avance sur le granite avec l'aide d'un câble enlevé l'hiver car la roche est trop glissante). Je reviens dans la vallée avant la nuit et poursuis sur des chemins plats près de la route. Mais c'est encore long jusqu'à la voiture que j'atteins lorsqu'il commence à faire vraiment noir après un peu plus de 8 heures de marche sans m'arrêter ou presque (je n'avais rien pris à manger puisque je n'avais pas du tout prévu de faire cela).

J'ai indiqué que j'avais fait une estimation du temps nécessaire pour poursuivre depuis le sommet car malheureusement aux États-Unis, sur les sentiers de randonnées qui sont en général très bien fléchés, les rangers n'indiquent pas le temps de parcours mais la distance, ce qui ne veut évidemment rien dire : l'avantage d'une durée, même si on marche moins vite ou plus vite que la "norme", est que cela donne un temps de référence permettant de planifier facilement : avec un peu d'expérience on sait comment on se situe et on peut en déduire alors le temps que l'on mettra pour effectuer la durée théorique. Avec une distance, on ne peut pratiquement rien prévoir car 20 km sur le plat n'ont évidemment rien à voir avec 20 km de montée pentue, de descente ou d'une alternance des deux comme j'avais eu dans le parc de Great Smoky Montains, chemin "presque" plat mais qui ne l'était pas du tout (je mets 20 car c'est la distance que j'ai finalement parcourue après le sommet, avec beaucoup de descentes évidemment puisque j'étais tout en haut mais aussi une remontée assez longue et pénible entre la première et la seconde cascade).

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(Encore du granite, cascades de Yosemite, encore le demi-dôme)
La deuxième randonnée se situe sur l'autre versant de la vallée. Cette fois-ci je savais ce que j'allais faire donc je mangerai au sommet de la chute la plus emblématique du parc, la cascade supérieure Yosemite, belle mais qui manquait peut-être un peu d'eau. Elle tombe depuis une très haute falaise de granite splendide sous le ciel toujours aussi bleu (ce qui donne parfois des arcs-en-ciel). J'ai le temps de poursuivre jusqu'à un balcon dominant la vallée puis je continue encore un peu à monter pour être bien en face du demi-dôme avant de revenir.

Pendant ma descente je croise des gens qui montent alors qu'ils n'auront pas le temps d'arriver et de revenir avant la nuit : à mon avis un exemple concret des risques induits par les panneaux avec des distances car ils auraient mis 2 heures 30 au lieu de 3 miles (5 km) au début du sentier, je suis presque sûr que je n'aurai pas croisé ces personnes.
Le troisième jour je fais une autre marche dans le parc mais cela n'a plus rien à voir : ici il n'y a pas de granite mais des séquoias, certains très impressionnants notamment les arbres appelés le grizzli, le californie (creusé d'un tunnel) et la pince-à-linge (fendue d'un tunnel naturel) et quelques autres qui n'étaient pas nommés.

Un autre arbre avait un tunnel mais il s'est effondré en 1969 sûrement affaibli par le creux même si officiellement les rangers disent que c'est à cause du poids de la neige, très abondante cette année là.
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(Le grizzli, le tunnel californie, la pince-à-linge,
un écureuil, 3 autres arbres)

Pendant ces trois jours je verrai pas mal d'oiseaux (beaucoup de pics et les magnifiques geais de Steller bleus avec leur houpette déjà vus notamment dans le parc de Bryce Canyon), quelques écureuils et des pommes de pain énormes (plus grandes et larges que ma chaussure sachant que je chausse du 45). Je n'ai malheureusement pas de photos des geais car ils s'éloigneront avant que je puisse les prendre et mes photos de pics sont floues car il faisait très sombre sous les arbres.

J'ai fini les biens classés aux États-Unis, j'en ai vu 17 sur 22, les autres étant soit dans des îles du Pacifique ou de l'Atlantique, soit en Alaska, soit en Floride et donc tous trop éloignés de mon itinéraire.

Je prends alors la direction de Fresno où je reste presque un mois à poursuivre les mises à jour de mon site tout en m'occupant de plusieurs problèmes.

Je commence par régler mon histoire d'assurance de la voiture et en trouve une nouvelle pas très chère (mais je ne suis couvert qu'en responsabilité civile) qui accepte un renouvellement au mois.

Je passe ensuite pas mal de temps à chercher à régler mon problème de pare-brise (voir précédente nouvelle) avec la conclusion qu'il n'y en a pas sur le sol américain. J'avais alors le choix entre en faire acheminer un de France ou de Dubaï (les deux seuls fournisseurs que j'ai pu trouver sur le net) ou de tenter une réparation. Tous les garages de vitrage auto m'avaient dit que cette dernière solution n'était pas possible alors je n'avais pas cherché de ce côté jusqu'à ce que mon père (merci à lui) m'envoie une publicité pour un produit et des liens vers des vidéos sur internet. Je me suis dit que je n'avais rien à perdre d'essayer et j'ai finalement trouvé (pour 12 $) un kit de réparation. Le résultat est plus que satisfaisant, une grande partie de la fissure a disparu notamment l'extrémité qui arrivait au milieu du pare-brise et qui risquait de s'agrandir (l'autre côté démarrant depuis un bord). La fissure est maintenant complètement stabilisée, je n'ai donc plus besoin de tenter une importation très aléatoire du fait du risque de casse pendant le transport : cela devrait tenir jusqu'à mon retour en France.

Je fais quelques achats (nouvelle poêle, nouveau bracelet pour ma montre, quelques outils pour la voiture et nouveaux pantalon et chaussettes) puis fais un entretien complet de la voiture avec à la clé changement de mes 4 pneus (ceux arrières dépassaient les 100 000 km mais ils auraient pu en faire encore, je les ai surtout changés par peur de ne pas trouver ceux que je voulais plus tard) et changement de mes amortisseurs avant car l'un deux fuyait (le fait que la voiture soit rehaussée avec des amortisseurs non conventionnels fut ici une chance car les américains adorent les voitures de ce type et ils ont tous les modèles d'amortisseurs). Je remets aussi une tête cyclonique à mon snorkel puisque je l'avais perdue en Hongrie (si vous vous rappelez...) et qu'ici les prix sont deux fois moins chers qu'en France (même si la baisse de l'euro depuis que je suis aux États-Unis à fortement augmenter mon budget). Par contre je n'ai toujours pas fait ma vidange, aucun des lieux où j'ai dormi me semblant suffisamment tranquille pour y procéder.

Peu avant de quitter Fresno j'ai un souci avec ma carte de crédit car ma banque pendant trois jours bloque le système de paiement par bande magnétique avant de le rétablir sans que je n'intervienne (je pensais tout simplement que la bande était démagnétisée), officiellement car ils avaient repéré un achat douteux alors que le premier blocage a eu lieu dans un fast food que j'avais déjà fréquenté 4 ou 5 fois.

Mais le plus gros embêtement survient le vendredi 13 (février) : je me fais voler mon ordinateur bêtement pendant que j'étais dans les toilettes d'un fast food en le laissant comme je fais toujours bien en vue dans la salle. J'en ai racheté un immédiatement afin de pouvoir changer tous les mots de passe notamment de mes messageries. Je réinstalle ensuite tout ce qui est nécessaire pour mon voyage et toutes mes données : car je fais des sauvegardes régulièrement sur un disque externe et du coup je n'ai pratiquement rien perdu. Mais tout cela m'a fait perdre énormément de temps.

Coucher de soleil, geai buissonnier, rapace Le dernier jour, un rapace qui devait vivre pas loin de mon bivouac et se posait parfois près de ma voiture mais s'envolait à chaque fois que je me levais s'est apparemment habitué à moi : il reste sur un poteau électrique proche de moi et n'en bougera pas même quand je passerai à son pied avec ma voiture.

Je quitte Fresno le 19 février pour me rendre à San Francisco afin d'y récupérer ma nouvelle carte bleue car j'arrive au terme de celle que j'utilise. Mes parents me l'ont envoyée dans une agence de voyage de cette ville, solution qui semblait la plus sûre.
En cours de route je fais deux randonnées dans deux parcs différents (non classés) : pendant la première je peux voir de très nombreux écureuils terrestres (ressemblant énormément à de petites marmottes) et courant dans tous les sens à mon approche. La randonnée domine le lac Coyote mais il y a beaucoup d'arbres qui le masquent partiellement. Je discute longuement avec un américain curieux de mon voyage. Il fait un temps magnifique, il y a des fleurs partout et il me dit que ce n'est pas normal, cela a près d'un mois d'avance.

La seconde marche me permet de voir plusieurs dindons sauvages et quelques cascades un peu pauvres en eau.
San Francisco
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(Écureuil terrestre, fleurs, bel arbre, pie à bec jaune, San Francisco, Bay Bridge)

Lorsque j'arrive à San Francisco je vais directement à l'agence de voyage : excellent accueil, mon correspondant est vraiment très sympathique. La carte est partie en chronopost international la veille, elle est à l'aéroport de Paris. On est vendredi, l'agence ferme pour le week-end alors je vais patienter dans des cafés Starbucks : avant j'allais plutôt dans des fast-foods pour surfer sur Internet mais depuis qu'on m'a volé l'ordinateur je vais principalement dans cette chaîne de cafés car même si plus chère c'est généralement nettement mieux fréquentée.

Je dors à l'entrée d'un petit parc où une carte montre que je suis à moins de deux kilomètres de la faille de San Andrea. D'ailleurs je passerai plusieurs fois en voiture au dessus sans m'en rendre compte. En allant à l'agence j'ai aperçu un ou deux beaux bâtiments mais finalement je décide de ne pas visiter la ville, cela ressemblait trop à d'autres grosses métropoles américaines ou canadiennes visitées. Le lundi soir je contrôle le suivi et vois que ma carte est toujours à Paris : en fait le site de chronopost n'est pas à jour, pas très pratique pour suivre son courrier. Il sera à jour le mardi soir, la carte est arrivée dans l'après-midi avec 24 heures de retard, sûrement parce qu'elle a bizarrement atterri à Miami le lundi matin et non pas directement à San Francisco malgré des vols tous les jours y compris le week-end pour cette destination. Je retourne à l'agence le mercredi matin et repars tout de suite en voulant passer par le célèbre pont du Golden Gate : mais en fait je me suis trompé, il n'est pas du tout sur mon itinéraire de retour et je traverse la baie de San Francisco sur le Bay Bridge. Cela aurait pu être bien quand même sauf qu'il est en deux parties, dans la partie la plus intéressante la circulation se fait sur deux niveaux et je suis dans le niveau inférieur donc je ne vois rien ou presque de l'ouvrage en tout cas ni les piles ni les câbles qui supportent les tabliers. Lorsque j'en sors j'arrive à la seconde partie, assez belle car constituée d'un pont suspendu avec une seule pile (c'est à priori le plus long pont suspendu de ce type).

San Francisco2
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(Carouge à épaulettes, champs de fleurs, cités d'hirondelles, tornade, canard souchet, grèbes à bec bigarré, échasses d'Amérique, ibis à face blanche, grandes aigrettes, buse à queue rousse)
Je descends ensuite lentement vers le sud et croise très souvent de nombreux carouges à épaulettes. Le printemps est vraiment là, il y a des fleurs partout. Les agriculteurs ont d'ailleurs installé de nombreuses ruches près de routes pas trop fréquentées et plusieurs viendront s'écraser sur mon pare-brise. Sous un pont juste à côté d'un lieu de bivouac il y a des hirondelles avec un nombre impressionnant de nids entassés. De ce même endroit j'assiste à un vol d'avions militaires incroyable : les avions arrivent à s'arrêter en l'air et à faire du quasi surplace. Ils sont malheureusement un peu loin de moi, avec le soleil je n'arrive pas à distinguer les appareils dans les écrans de ma caméra et de mon appareil photo alors je n'en ai aucune trace. J'aperçois de mini tornades dans les champs, de simples tourbillons de poussières qui avancent lentement.

J'arrive dans un secteur où il y avait autrefois de très nombreux étangs qui attiraient une multitude d'oiseaux. Les agriculteurs ont gagné sur ces zones mais il en reste qui ont été incluses dans un parc. Je m'y arrête, c'est libre d'accès, il n'y a personne ou presque et une route fait le tour de plusieurs étangs avec de très nombreuses espèces : j'y passerai un long moment agréable.
Je m'arrête finalement à Bakersfield où je reste 10 jours. Il y a de très nombreux champs d'extraction de pétrole. Dans un à l'écart, un des rares non clôturés et sans panneau d'interdiction, je crois être enfin dans le lieu idéal pour faire ma vidange. J'ai à peine vidé le moteur qu'un homme arrive, il appartient à la compagnie pétrolière, me dit que c'est privé et que je ne peux pas rester là. Mais il a vu que je faisais ma vidange alors il me laisse terminer tranquillement après que je lui ai promis que je laisserai la place propre. Cela faisait deux nuits que je dormais à cet endroit mais le soir je change évidemment d'emplacement.
Bakersfield

J'installe à une fenêtre de la voiture un filet anti-moustiques. Enfin, je n'en avais pas trouvé alors j'ai acheté un filet à provisions que je découpe à la taille de la fenêtre : mais les mailles sont un peu grosses et malheureusement trop car plus tard je constaterai que certains moustiques arrivent à passer au travers. Cela faisait plusieurs jours que j'entendais des moutons près de mon nouveau lieu de bivouac mais sans les voir (il y a beaucoup de petites collines) jusqu'à un matin où ils passent à côté de ma voiture.

Je change d'heure le premier week-end de mars car aux États-Unis le passage à l'heure d'été se fait en avance par rapport à l'Europe (je me retrouve donc avec 8 heures de décalage avec la France pendant trois semaines avant de revenir à 9 heures).

Je décide de descendre plus au sud car j'ai eu du mal à trouver des endroits avec Internet et ils sont tous très éloignés de mon lieu de bivouac (et très centrés sur la ville donc impossible de trouver où dormir plus près) ce qui m'obligent à faire de longues distances tous les jours. De plus je n'aime pas le contact avec les gens d'ici, ils sont très froids et distants ce qui est inhabituel pour ce pays. La route traverse de nombreuses collines recouvertes d'éoliennes. J'arrive à Lancaster dans un environnement beaucoup plus sec : j'ai quitté une ville verte mais maintenant suis dans zone semi-désertique bien qu'à peine plus au sud. La ville est l'exact opposé de Bakersfield : des gens très souriants et accueillants et de très nombreux Starbucks très proches d'un lieu de bivouac idéal car totalement isolé. Le genre d'endroit où on aimerait vivre et où je resterai plus de trois semaines jusqu'à la fin de mon visa.

Lancaster
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(Éoliennes, smiley, sturnelle des prés sur fil, sur buissons et avec un insecte)
Je dors en fait à proximité d'un petit aéroport très peu fréquenté (je n'ai jamais été dérangé par le bruit) d'où s'envole un jour un avion biplace qui écrit un mot dans le ciel (avec le vent, les premières lettres avaient été à moitié effacées quand je les vois et je n'ai jamais compris ce qu'était ce mot), puis il fait un beau cercle et des traits à l'intérieur : un joli smiley. La base doit aussi être militaire car je verrai plusieurs avions de chasse en décoller et voler en formation rapprochée avant de rapidement s'éloigner.

Mais le plus sympathique est qu'un couple de magnifiques oiseaux jaunes, des sturnelles des prés, doit nicher pas très loin de moi, l'un des deux se met régulièrement sur un buisson pour contrôler les alentours pendant que l'autre picore autour du premier. Celui-ci chante régulièrement, plutôt bien et je le filmerai à plusieurs occasions.

Un jour en regagnant ma voiture garée le long d'un grillage avec des arbres de l'autre côté, un magnifique colibri, mon tout premier, qui était en train de butiner les fleurs d'un arbre, fait du surplace à moins d'une mètre de mon pare-brise en me regardant puis disparait à toute allure : je ne pensais pas en voir dans un climat si sec.

Toutes ces longues périodes de pause je les passe à m'occuper toujours de mon site, alternant entre contenu et contenant : d'un côté la rédaction de nouvelles et la publication de mes itinéraires après contrôle systématique et corrections, de l'autre la relecture du code des pages de mon site pour apporter de nombreuses corrections et optimisations ayant pour résultat général un affichage beaucoup plus rapide en particulier pour toutes les pages spécifiques aux téléphones mobiles. Autre modification : l'amélioration de l'affichage des itinéraires avec l'ajout du type de trajet. Ce travail sur le contenant fait travailler davantage les méninges et j'aime ces exercises de réflexions.

Le 7 avril je reprends la route car mon visa se termine deux jours plus tard. Je croise encore de nombreuses éoliennes, puis des montagnes avec les sommets enneigés ce qui m'étonne vu la latitude et la période. J'avais pensé traverser la frontière près de San Diego, j'avais largement le temps d'y aller et de passer au Mexique ce jour-là mais après un dernier contrôle de mon itinéraire à venir, je me rends compte que je serai trop à l'ouest alors je prends une diagonale nettement plus longue et décide de passer une dernière nuit aux États-Unis. Je recherche aussi un jerrican de carburant beaucoup plus gros que celui que j'ai déjà car je vais traverser de nombreuses zones désertiques avec très peu de grosses villes et je ne sais pas si je trouverai facilement du diesel. Le soir je crois que mes deux GPS ne fonctionnent plus (ce qui serait vraiment un manque de chance) car ils m'indiquent constamment des altitudes négatives. En fait ils marchent parfaitement bien, je suis effectivement dans une dépression de terrain : je m'endors 24 mètres en dessous du niveau de la mer mais je constaterai plus tard que j'étais descendu jusqu'à -62 mètres d'altitude pendant mon trajet ce jour-là. Sur Internet je verrai que je n'étais pas loin du record d'altitude négative des États-Unis (-86 mètres selon des sites internet, -85 selon google earth, dans la vallée de la mort à l'ouest de Las Vegas) mais loin du record mondial (-408 pour la mer morte selon des sites internet, -415 selon google earth).

Le 8 avril j'entre au Mexique, ce qui fera l'objet d'une prochaine nouvelle.
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