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Itinéraire Cliquez pour mieux voir l'itinéraire du 04/10 au 18/12/2015 correspondant à cette nouvelle

Je suis surpris en arrivant à la frontière du Belize que les douaniers parlent aussi bien anglais. Il y a un bureau d'informations qui explique les formalités à passer et distribue un petit guide touristique également en anglais, les affiches sur les murs sont toutes en anglais, le formulaire à remplir est en anglais : en fait, c'est normal car c'est la langue officielle. Le Belize est le seul pays d'Amérique centrale qui est une ancienne colonie anglaise faisant aujourd'hui partie du Commonwealth.

Les formalités sont un peu longues (7 étapes successives : remplir un formulaire, obtenir un visa (gratuit), désinfecter la voiture, faire inspecter la voiture, payer pour une importation temporaire, montrer tous les papiers en règle à un garde-frontière, prendre une assurance responsabilité civile pour la voiture). Pour désinfecter la voiture, on m'indique un endroit, je dois faire demi-tour et prendre à contre-sens une voie de sortie d'un giratoire (avec un angle difficile à prendre pour entrer sur le giratoire). Je crois ne pas avoir très bien compris car je ne vois aucun bâtiment officiel alors je retourne au poste frontière avant de revenir (toujours à contre-sens car on m'a confirmé que c'était effectivement la bonne route) là où j'avais hésité : une minuscule cabane sur un terrain vague. Un homme prend mes papiers et remplit un formulaire mais je ne peux pas payer, il n'accepte que de l'argent liquide et je n'ai plus un centime sur moi. Il y a à proximité une zone de libre échange, l'accès est payant mais ils me laissent entrer quand je leur explique que justement, c'est de l'argent que je suis venu chercher à un distributeur. A la sortie je paie le droit d'entrée et suis étonné par le prix. Je le fais remarquer à la personne qui désinfecte ma voiture (elle utilise un simple pulvérisateur portatif) et elle me dit que je me suis fait rouler : l'homme du libre échange à un seul type de reçu qui n'indique qu'un montant sans unité monétaire et il "vend" l'entrée aux Béliziens en monnaie du Belize au même prix que le tarif officiel en monnaie mexicaine donc avec le change il vend 6 fois plus chère l'entrée aux gens du Belize ! J'y retourne, râle et ils me remboursent assez rapidement le trop perçu.

Le reste des formalités se passe sans anicroche mais tout cela m'aura pris presque deux heures. En entrant je change d'heure car le Belize comme tous les autres pays d'Amérique centrale (sauf le Panama) a le même fuseau que le Mexique mais n'applique pas les horaires d'été : je me retrouve avec 8 heures de décalage avec la France au lieu de 7 alors que je suis plus près, un comble. Mais à la fin du mois la France va passer en horaire d'hiver donc je retrouverai les 7 heures de décalage dans quelques semaines.

J'entre dans le pays sans savoir vraiment où aller, je n'avais encore rien prévu et pour cause (voir la nouvelle précédente). Je longe la mer, c'est plutôt laid (au sens touristique), il y a bien des palmiers et cocotiers mais pas de plage uniquement des rochers faisant une sorte de rebord pour accéder à l'eau comme si on était à la piscine. Je m'arrête à Corazol Town pour manger et suis surpris par le nombre de gens de couleur et par le nombre de vieux Américains à la peau toute ridée par le soleil. La ville ne me plaît pas alors je décide de poursuivre pour essayer de trouver du Wifi et planifier la suite.

Mon GPS fait n'importe quoi : j'ai quitté les cartes précises de l'Amérique du Nord, maintenant je navigue avec une carte générale de l'ensemble de la planète car je n'ai rien trouvé de mieux pour l'Amérique centrale. Mais cette carte s'avère catastrophique, d'abord parce que ce n'est qu'un dessin des routes, impossible d'entrer une direction où aller, il n'y a apparemment aucune base de données associée ce qui ne va pas faciliter les trajets à venir. Et pire que cela, les routes ne sont pas tracées au bon endroit, ma position n'est jamais indiquée dessus voire je suis complètement hors piste (ma voiture est alors un simple point sur un écran vide) car la route principale n'apparaît pas, à la place il y a deux routes secondaires qui me feraient faire un détour si je les suivais. Sans parler qu'il n'y a pratiquement aucune route, dès que j'entre dans une ville il n'y a aucune rue, d'ailleurs c'est simple, les villes ne sont pas représentées du tout donc impossible de savoir où je suis et où je vais. Dans les jours qui suivront je referai une recherche sur Internet cette fois-ci plus concluante et me retrouverai avec un ensemble précis de cartes de ces pays centre-américains.

Je m'arrêterai deux jours dans la ville suivante. Là autre étonnement, tout ou presque est tenu par des chinois : supermarchés, bars, restaurants, boutiques diverses, ils sont largement majoritaires dans le commerce bien que largement minoritaires dans la population. Ils ne sont pas du tout accueillants, jamais un bonjour, jamais un sourire, juste des automates qui vous prennent votre argent. Mais le pire est dans le bar où j'ai trouvé du Wifi : le second jour ils me préviennent qu'ils doivent couper Internet pour une mise à jour où je ne sais quoi mais en fait je crois que je les dérange et ils ne remettront jamais l'accès ce jour-là ni le lendemain. Pire, ayant pris sur la carte une boisson au nom étrange, ils m'en font payer une autre beaucoup plus chère soit disant que c'est celle que j'ai eu ! Bref, pas accueillants et voleurs en plus : mentalité complètement opposée à celle des Mexicains !

Je reprends la route et vais jusqu'à l'ancienne capitale Belize. En 1961 un ouragan a détruit presque entièrement la ville ce qui décida la colonie (elle n'a eu son indépendance qu'en 1981) à déplacer sa capitale à l'intérieur des terres sur un terrain vierge de toute construction. Cependant pratiquement seule l'administration se déplaça 10 ans plus tard, la population de Belize ayant effacé les traces de l'ouragan et ne voulant pas suivre. De ce fait le pays a une des capitales les plus petites au monde puisque ayant moins de 20 000 habitants. Autre particularité, ce pays est un des rares sur le globe où il n'y a aucun McDonald's, Burger King, Subway, Starbucks et autres compagnies mondiales de ce type.

Dans le centre de la ville de Belize il y a un café avec du Wifi mais c'est hors de prix, je vais plutôt dans un restaurant non chinois mais qui me coupe lui aussi l'accès au bout de quelques heures et quand je le signale, le patron me répond que cela arrive fréquemment qu'il y ait des problèmes de connexion alors qu'en fait c'est clairement lui qui a éteint sa box. Finalement je me rabattrai le lendemain sur l'aéroport international où il y a un libre accès à Internet dans le hall avec quelques prises de courant et je pianoterai avec l'ordinateur sur les genoux. Un des responsables me remarquera au bout de quelques jours et viendra me dire que la salle est pour les passagers en attente d'un vol. On discute beaucoup (je lui dis notamment que plusieurs fois les gens me coupaient l'accès quand j'étais en train de surfer) et je crois comprendre qu'il accepte que je vienne là. Mais il reviendra quelques jours plus tard avec un discours un peu moins souriant et la troisième fois il enverra un sbire pour me demander de partir.

J'ai du mal à trouver un endroit pour bivouaquer car en bordure de mer il y a quelques moustiques mais surtout une multitude de moucherons minuscules qui piquent très fortement comme avec une aiguille et qui entrent la nuit dans ma voiture en passant par les mailles de ma moustiquaire. Sur mon second lieu de bivouac un voisin, un anglais installé là depuis quelques années vient gentiment discuté puis me demande si je n'ai besoin de rien et quand je lui dis s'il sait où je peux trouver de l'eau il me propose de m'en fournir. Je vais donc jusqu'à chez lui pour remplir un de mes jerricans à partir d'un tuyau d'arrosage. Finalement je ne resterai pas dormir là car, outre les moucherons également présents, trois gamins viendront se baigner juste à côté puis me demanderont de l'eau et, pendant que l'un boira, un des deux autres montera dans ma voiture sans aucune gène. Après les avoir fait partir, j'entendrai des bruits bizarres et en sortant je verrai qu'ils sont en train de me jeter des pierres heureusement sans rien atteindre. Je fais mine d'aller dans leur direction ce qui les fera fuir en courant. Je décide de quitter alors les lieux et constaterai qu'ils ont cassés des bouteilles et ont éparpillé les morceaux sur le chemin d'accès ! Mais je suis sur un terrain vague, le chemin est plus le résultat des traces laissées par d'autres véhicules qu'autre chose et je contourne donc sans souci les débris. Vu la couleur de peau des trois enfants, il est clair que tout cela peut être catalogué d'actes de racisme comme j'ai déjà pu en subir dans d'autres anciennes colonies en Afrique (au Cap Vert notamment).

Belize
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(Oiseaux, animaux, fleur et fruit)
Je m'éloigne assez fortement de ce site et trouve un endroit en cul de sac complètement isolé où je serai tranquille pendant de nombreux jours ce qui me permettra de voir quelques oiseaux et plusieurs animaux.

J'ai bien choisi le terrain car pendant une dizaine de jours il pleut régulièrement, tous les champs se retrouvent complètement inondés, les maisons sont à sec mais elles forment comme des îles isolées entourées d'eau que les gens doivent franchir avec leur voiture pour entrer ou sortir de chez eux. Mon lieu de bivouac lui est idéal car au bord d'un chemin un peu surélevé et je ne suis pas inquiété.

Pendant cette période je commence à avoir des problèmes avec mon frigo : le panneau de contrôle ne fonctionne plus pendant plusieurs jours (quand je l'active il change tout seul les paramètres) avant de se rétablir. Puis c'est le thermostat qui fait des siennes en indiquant une température à l'intérieur qui n'a rien à voir avec la réalité : parfois 25°C alors que eau, yaourts et beurre par exemple sont bien frais.

J'ai aussi des soucis avec mon téléphone, la prise ne fonctionne plus très bien, j'ai le voyant de charge qui s'allume mais une fois sur deux la batterie ne se recharge pas.

Au Belize il n'y a qu'un seul bien classé à l'Unesco, une barrière de récifs et d'atolls (la seconde plus grande après la grande barrière en Australie). Il y a notamment le trou bleu, une zone marine d'effondrement entourée de récifs qui, du ciel, donne vraiment l'impression d'un trou bleu au milieu de l'océan. Mais tout cela ne m'intéresse pas trop, je ne fais même pas les démarches pour essayer d'y aller, y faire de la plongée et tenter de voir des raies, tortues, calamars ou quelques unes des 500 espèces de poissons répertoriés.

Quelques jours après l'arrêt de la pluie et le retour du soleil (en fait le lendemain où j'ai dû quitter l'aéroport), en me levant le matin je fais quelques mètres pour aller assouvir un besoin naturel mais change rapidement d'avis et retourne précipitamment à la voiture car il y a dans l'air un bourdonnement incroyable, je suis littéralement dans un nuage de moustiques, la pluie et les inondations ont dû favoriser leur éclosion. La question de savoir où je vais aller surfer sur Internet ne se pose alors pas, je décide de quitter définitivement le secteur et d'aller le plus loin possible des zones où il a plu. Je m'arrête finalement à Belmopan la minuscule capitale du pays.

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(Oiseaux)
Je dors juste à côté du fleuve Belize et l'endroit est un paradis pour observer des oiseaux, il y en a une quantité et une variété impressionnante qui vive dans, vole au-dessus ou se pose sur les arbres autour de moi.

Je surfe quelques jours dans un restaurant chinois où je mange bien et miracle, je n'ai ni commentaires désobligeants ni coupures du Wifi.
Mon visa se termine déjà, je n'ai rien visité du pays alors je décide d'aller faire un tour dans une réserve forestière de pins (étonnant de trouver ce type d'arbres à cette latitude) près de la frontière du Guatemala. L'endroit contient aussi des ruines Mayas mais l'accès n'est possible que par une piste ouverte seulement le matin et sous escorte militaire (à cause de bandits venant du Guatemala).

Je me contente donc de quelques excursions dans la réserve avec visite de piscines naturelles dans une rivière, d'une grotte (en fait un tunnel creusé par une autre rivière) où je verrai juste à côté encore des singes hurleurs et d'une cascade de 300 mètres de haut (mais les chutes sont en partie masquées par des arbres) : dans l'ensemble assez décevant.
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(Réserve forestière Montain Pine Ridge,
fleur, animaux)

Je m'arrête dans la dernière ville avant le Guatemala histoire de surfer un peu, cette fois-ci pas pour m'occuper de mon site Internet mais pour préparer la suite de mon voyage. Je n'ai pas fini de regarder que je n'ai plus d'accès, le fast-food local où je suis ayant coupé son Wifi pour me faire partir : décidément, quel pays ! Je vais dans un restaurant où il y a déjà des Américains avec un ordinateur et où je pourrai terminer mes recherches.

En résumé et vous l'aurez compris, je garderai un très mauvais souvenir de mon séjour au Belize : heureusement que j'ai pu y voir quelques oiseaux sympathiques ! Autre point positif, le pays n'est pas un gros producteur de café, ils n'exportent donc quasiment rien et pourtant il est excellent. Par contre leur viande est exécrable : à part une fois où c'était correct, j'avais sinon l'impression que les semelles de Charlot devaient être plus tendres que les vaches béliziennes.

Après m'être débarrassé de ma monnaie locale, j'arrive à la frontière où je dois payer avec surprise un visa de sortie, plutôt cher de surcroît, l'équivalent de presque 20 euros (le site Internet de la diplomatie française n'en parle pas) : heureusement ils acceptent les cartes de crédit à la différence du poste frontière par où je suis entré. Je fais aussi valider la sortie de ma voiture sur le permis d'importation puis arrive au poste d'entrée au Guatemala. Là c'est le contraire, ils n'acceptent pas les cartes et, plus étonnant, il n'y a aucun distributeur d'argent liquide. Je suis donc obligé de faire du change de mes euros avec une des nombreuses personnes qui n'attendent que cela, une grosse liasse de billets entre les mains, avec un taux déplorable (j'ai perdu presque 30% sur le taux officiel). Car si le visa d'entrée est gratuit je dois payer pour une désinfection de la voiture et pour une importation temporaire. Je dois aussi payer (et me faire rouler avec un prix prohibitif, je m'en rendrai compte plus tard) pour faire des photocopies de certains de mes papiers (passeport, carte grise, etc). Un homme parlant parfaitement anglais me sert de guide et me conduit successivement d'une zone de formalités à une autre : je lui laisserai un pourboire, pas bien élevé, il râlera un peu mais pour la forme et n'insistera pas. Finalement j'obtiens un autocollant à mettre sur le pare-brise et je peux traverser. Autre particularité de ce poste frontière, il n'y a pas d'assurance, mon guide m'explique d'ailleurs que presque personne n'est assuré dans ce pays, en cas d'accident les gens "discutent" ! Ne parlant pas espagnol, j'ai bien l'intention de ne pas me limiter à cela, il m'a dit le nom d'une ville où je devrais trouver un assureur mais en attendant je vais rester quelques jours avec cette épée de Damoclès au-dessus de ma tête.

Je commence mon tour du pays par un site touristique classé à l'Unesco : la cité maya de Tikal. La page Internet de la diplomatie française consacrée au Guatemala en parle, la route d'accès est supposée très dangereuse avec de nombreux risques d'attaques de bandits guatémaltèques (les mêmes sûrement qui justifiaient l'escorte militaire au Belize). Mais dans la ville d'où démarre cette route je croise un Américain qui me rassure, ce n'est plus du tout le cas, il ne se passe plus rien depuis de nombreuses années. Je comprendrai pourquoi plus tard : même s'il n'y a ici pas d'escorte, je croiserai de nombreux militaires et policiers, qui circulant, qui postés au bord de la route, avec armes de guerre en bandoulière. Loin de m'effrayer, je dois admettre que cela au contraire me rassure complètement. Et en fait des gens armés j'en croiserai un nombre impressionnant dans tout le pays avec par exemple des centres commerciaux disposant de nombreux vigiles patrouillant à l'intérieur et sur les parkings avec de gros fusils en bandoulière.

La cité de Tikal est le pendant de celle de Calakmul vue au Mexique (voir nouvelle précédente), ces deux villes étant à leur apogée pendant la même période et en conflit ouvert pour le contrôle du territoire. Comme à Calakmul elle se trouve en pleine forêt mais ici il y a à côté des ruines des hôtels et un camping.

L'entrée pour les étrangers est très chère (6 fois le prix pour les résidents soit presque 20 euros) : dans toute l'Amérique centrale ce sera ainsi, des tarifs différents et souvent prohibitifs. Mais pour l'instant je l'accepte sans difficulté car la présence des nombreux militaires sécurise indéniablement le site et je suis près à payer pour cela (même si je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien entre les deux). La vitesse est limitée entre l'entrée de la zone forestière protégée et les ruines et pour le vérifier pas de radars mais un petit papier où ils inscrivent l'heure de départ et l'heure d'arrivée : j'avoue ne pas y avoir prêté attention et avoir roulé un peu plus vite que la vitesse limite mais je m'arrête deux fois car un toucan traverse la route et un serpent ondule sur le bas-côté (arrêts inutiles car ils auront disparu sans que je ne les retrouve) ce qui fera évidemment diminuer ma vitesse moyenne.

A plusieurs endroits il y a des guides qui vendent leur service et des cartes de la cité mais je me contenterai de la prise d'une photo d'un panneau où étonnamment il y a une légende en français (en plus de l'espagnol et de l'anglais). Il y a aussi un panneau avec les différents sentiers mais à l'intérieur du site, très grand, les indications de direction seront très peu précises voire inexistantes à certains carrefours.

Tikal
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(Cité maya de Tikal)
Je retiendrai plusieurs grandes pyramides comme les temples du grand jaguar, des masques et du serpent bicéphale ainsi que le temple V. Il y a aussi plusieurs acropoles et des complexes comme celui des 7 temples ou celui du monde perdu. De nombreuses stèles et autels sont également visibles, beaucoup avec de belles gravures.

J'ai aussi vu pas mal d'animaux et oiseaux mais le temps était très variable, parfois bien ensoleillé mais aussi souvent trop nuageux et sombre pour prendre une faune forcément mobile (photos prises parfois avec des temps de pause d'une seconde !)
Tikal2
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(Mammifères, oiseaux, guêpes, végétations)

Après Tikal je reste plus d'un mois à Flores pour avancer sur mes nouvelles et travailler sur le rendu de mon site Internet (avec beaucoup d'optimisations pour améliorer la rapidité de chargement des pages). En fait Flores est le nom d'une toute petite ville située sur une île d'un lac accessible par un simple pont, je suis de l'autre côté du pont donc officiellement dans une autre commune mais sur beaucoup de cartes et de sites Internet le nom Flores est utilisé pour l'ensemble. La ville insulaire est très fréquentée par les touristes mais c'est complètement surfait, elle n'a aucun intérêt et je ne prendrai aucune photo.

Je travaillerai dans ma voiture en la positionnant près de points d'accès Wifi libres sur des parkings de centres commerciaux (avec des débits pas très bons). Dès mon arrivée cependant je commence par chercher un assureur pour la voiture. Je demande à plusieurs personnes mais ce qu'on m'avait dit semble se confirmer, peu de gens s'assurent et personne ne connaît d'agence. Je me rabats sur une recherche sur Internet et très vite en trouve une à proximité, c'est une des rares villes en dehors de la capitale où il y en a. Ce n'est pas trop cher (moins de 25 euros par mois), elle couvre en responsabilité civile toute l'Amérique centrale (sauf le Belize et le Panama) donc je prends une couverture pour trois mois.

Flores
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(Oiseaux)
Je change régulièrement d'endroits pour bivouaquer, la première fois (au bout d'une semaine) parce que des militaires arrivent et me disent que je suis sur un terrain militaire (en fait un terrain vague pas très propre), une autre fois parce que je suis dans une résidence privée (ouverte cependant au tout venant et sans aucun panneau) et des gardiens me demandent de partir, les autres fois pour des questions de bruits environnants (je dormirai principalement dans une petite rue tranquille sauf le samedi matin car des personnes viennent se garer très tôt juste à côté de moi pour accéder à une salle d'école et je prendrai l'habitude le vendredi soir de dormir ailleurs). Le temps est assez médiocre, beaucoup de pluie et avec la chaleur ma nouvelle batterie pour mon frigo arrive vite à ses limites mais permet quand même de maintenir un froid suffisant.

Je vois pas mal d'oiseaux notamment de nombreux canures aztèques sur mon premier lieu de bivouac. J'entends aussi régulièrement des singes hurleurs, certains doivent être assez proches mais je n'en verrai aucun.

J'ai quelques soucis mineurs avec la voiture, des problèmes de mauvais contacts qui me font sauter plusieurs fois des fusibles et même mettent hors service une de mes prises 12 V : je ne l'ai pas réparée car la seconde me suffit. Dans un garage où je m'étais arrêté pour voir s'ils pouvaient me vendre ces fusibles ils m'en donnent finalement deux gratuitement, sympas. J'ai aussi un des silent-blocs d'amortisseur arrière (pas un de ceux que j'ai changé au Mexique) qui meurt, l'amortisseur bouge beaucoup latéralement ce qui entraîne du bruit. Je n'ai plus de pièce de rechange alors en attendant d'en trouver je vérifie régulièrement qu'il n'y ait pas de risque que l'extrémité se détache complètement. Enfin j'ai toujours des difficultés au démarrage, parfois pendant plus d'une semaine tout va bien et parfois plusieurs jours de suite elle tousse beaucoup mais finit toujours par démarrer.

J'ai un autre problèmes plus gênant, la prise de mon téléphone ne recharge maintenant plus du tout. J'avais déjà eu ce souci en Espagne avec un précédent appareil et je m'étais bricolé un fil en coupant une des extrémités, dénudant le + et le -, appliquant directement le cuivre sur les contacts de la batterie et fixant l'ensemble avec du scotch. Hélas les contacts ici ne conviennent pas, ils sont très enfoncés dans la batterie et je n'arrive pas à maintenir les fils dessus. Je règle cela en appliquant les fils sur les contacts du téléphone puis j'insère la batterie ce qui coince bien l'ensemble et permet de la recharger. Seul bémol, les parties en cuivre sont très fines, elles se cassent régulièrement et je dois raccourcir progressivement le câble en dénudant toujours plus loin. Par contre le transfert filaire de données fonctionne toujours, dans la panne du téléphone en Espagne cela ne marchait plus et j'étais obligé de faire les envois par bluetooth ce qui était très long.

Enfin dernier gros problème, les distributeurs de billets qui acceptaient le premier jour ma carte de crédit MasterCard la refusent maintenant systématiquement : au début je pensais qu'il y avait un problème avec ma carte mais ma banque me rassure, elle va bien vue de leur côté. Il semble que ce soit le système informatique des distributeurs qui ait changé, sachant que dans le pays il n'en existe qu'un seul type, car je fais un long aller-retour jusqu'au premier distributeur pour constater que maintenant il ne fonctionne plus. Heureusement mon autre carte de type Visa marche mais j'ai des frais de change important du coup je me limiterai dans mes dépenses en argent liquide pendant tout le reste de mon séjour au Guatemala.

Je prends la direction du sud et passe la nuit devant un poste de police : je m'étais installé le long d'un champ et des policiers sont arrivés à pied en me disant que l'endroit était dangereux. Après avoir un peu fouillé ma voiture, ils m'invitent à les suivre (moi dans ma voiture, eux à pied) jusqu'au poste de police. Mais personne ne parle anglais alors un des responsables téléphone à j'imagine un plus haut gradé qui lui parle cette langue et après un long échange, les policiers locaux s'excusent de m'avoir dérangé, comprennent que je veux juste dormir et acceptent que je passe la nuit là dans ma voiture à la condition que je parte rapidement le matin. Je dormirai en fait très mal car la police arrête régulièrement les camions qui passent et ceux-ci utilisent leur frein moteur très bruyant pour ralentir avant de s'arrêter.

J'arrive à Quirigua, un site archéologique Maya classé à l'Unesco. Elle a été fondée au Vème siècle et fut longtemps sous la domination de la cité de Copán (au Honduras et que je visiterai plus tard) avant de gagner son indépendance au VIIIème siècle sous le règne d'un roi dont le nom signifiait "Rayon du dieu céleste brûlant avec du feu". L'originalité de la ville est la présence d'un très grand nombre de grandes stèles et d'autels zoomorphes sculptés de souverains, de hiéroglyphes ou de monstres étranges. Hormis cela il y a une petite acropole au sud mais sans grand intérêt.

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(Site archéologique de Quirigua)
Les stèles et autels se répartissent autour d'une longue et large place et sont globalement dans un excellent état de conservation.

Il y a beaucoup d'oiseaux, certains que je n'avais encore jamais vus, notamment des cassiques de Montezuma qui ont un chant magnifique. Le site est au milieu d'une grande bananeraie, à la sortie je dois m'arrêter et patienter car un convoyeur aérien de bananes est en marche, il traverse la route en transportant de nombreux régimes accrochés.
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(Oiseaux, lézard, fleurs, bananeraie)

Je reste quelques jours dans un fast-food mais finalement dois quitter les lieux car ils coupent Internet comme au Belize. J'ai cependant eu le temps de voir que le Honduras était un pays très dangereux (le pays officiellement en paix qui connaît le plus d'homicides au monde liés principalement au phénomène de bandes rivales et au trafic de drogue) et je décide donc de modifier l'itinéraire initialement prévu pour éviter un des biens classés à l'Unesco en plein dans le secteur le plus à risque. Mais il y a un autre bien proche de la frontière du Guatemala (10 km) dans une zone sécurisée par des militaires et je vois sur Internet qu'il est très fréquenté par les touristes. J'hésite cependant à entrer dans le pays avec ma voiture à cause de toutes les formalités pour l'importation alors que je n'ai qu'un trajet très court à faire pour une durée minimale alors j'interroge plusieurs personnes sur un forum pour avoir leurs avis.

Cette nouvelle étant déjà assez longue, je m'arrête là pour l'instant. À venir dans la prochaine nouvelle : le Honduras, la fin de Guatemala, le Salvador et le Nicaragua.
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