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FermerAmérique du Sud - 3 nouvelles par monTdM du 03/09/2016 au 12/08/2017

Sud de la Colombie - par monTdM le 12/08/2017

Centre de la Colombie - par monTdM le 08/08/2017

Nord de la Colombie - par monTdM le 03/09/2016

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Itinéraire Cliquez pour mieux voir l'itinéraire du 13/04 au 15/05/2016 correspondant à cette nouvelle

Mon premier lieu de bivouac en Amérique du Sud, à Carthagène, n'est pas terrible : même si je ne suis qu'à une centaine de mètres d'un poste de police donc idéal au niveau sécurité, ce n'est pas très propre et surtout des riverains viennent discuter juste à côté jusqu'à assez tard le soir. Mon second bivouac crée des histoires : ayant voulu m'installer dans une rue en cul-de-sac proche d'un monastère, le policier mis en vigile pour ce bâtiment historique s'approche de la voiture, me demande mes papiers puis me fait entrer dans la cour de l'édifice avec la voiture mais en me signalant que je ne peux dormir là. Après une longue discussion à coup de dictionnaire français-espagnol, il me rend finalement mes documents (à un moment donné il voulait que je lui donne un contrôle technique colombien de la voiture que je n'avais pas mais finalement il ne m'en a plus parlé). Mais il ne veut pas me rouvrir la grille, il est en fait super sympa, il a appelé par radio d'autres policiers pour que ceux-ci me conduisent à un lieu tranquille où je pourrai passer la nuit sans risque. L'attente est longue et on finit par plaisanter, toujours à l'aide du dictionnaire. Finalement le délai s'éternisant il me laisse partir mais dans la descente (le monastère étant sur un point haut de la ville) je croise deux motos de policiers. Après un échange assez court, une se met devant moi pour me montrer le chemin. A un carrefour elle s'arrête, le policier me donne des explications à l'aide du plan de mon GPS car apparemment il ne veut pas aller jusque là puis il fait demi-tour. Plus tard je m'arrête sur une plage proche de l'endroit désigné par le policier mais des vigiles viennent et me demandent d'aller un peu plus loin. Je tombe finalement sur le lieu sécuritaire, il est occupé par deux camping-cars. Le terrain est sale, plein de mauvaises herbes, cela ne me plaît pas du tout alors j'irai finalement passer la nuit dans un quartier complètement différent. Mais je n'ai pas vu que je me suis garé juste à côté d'un immeuble en construction, les ouvriers commenceront tôt le matin avec des camions roulant en marche arrière utilisant leur avertisseur de recul. Le soir je change donc encore d'endroit, une rue en cul-de-sac mais je n'ai pas pu me mettre au bout par manque de place et il y a de nombreux passages de voitures. Pire, vers minuit, des riverains commencent à chanter accompagnés d'une guitare, fenêtres grandes ouvertes alors je déciderai de changer encore d'endroit après ma visite du centre historique.

Une caractéristique de Carthagène : ses klaxons. La ville est très touristique, il y a énormément de bus, taxis-voitures et taxis-motos qui circulent et qui ont la mauvaise habitude de klaxonner dès qu'ils voient un "client" marcher sur le trottoir. C'est la seule ville de Colombie où ils font cela (pour ce que j'ai pu voir), ailleurs ils circulent comme dans toutes les villes du monde attendant que quelqu'un leur fasse signe. Mais ici, non, ils cherchent de manière sonore à tel point que parfois on croise 2 ou 3 motos et un taxi qui klaxonnent en même temps !

La ville de Carthagène est classée à l'Unesco pour son port, ses forteresses et un ensemble historique à l'intérieur de remparts. Le port fut un lieu important sur la route des Indes, il était une des destinations privilégiées pour l'exploration du Nouveau Monde puis pour le commerce avec l'Amérique du Sud. De ce fait, pour le protéger des pirates et des nations concurrentes (principalement anglais et français), les espagnols construisirent un système de fortifications parmi les plus importants du continent dès le XVIème siècle et le renforcèrent régulièrement jusqu'au XVIIIème.

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(Château San Felipe de Barrajas)
Certaines forteresses d'origine n'existent plus, d'autres sont difficilement accessibles car situées sur des îles mais je verrai l'essentiel.

Je retiendrai en particulier le château San Felipe de Barrajas, un fort imposant avec de nombreux passages souterrains. Autour du centre-ville, les très longs remparts et les bastions qui les renforcent à intervalles réguliers sont également remarquables.
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(Fortifications de Carthagène)

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(Carthagène, centre historique)
Le centre historique regroupe plusieurs bâtiments mais je suis assez déçu par ceux-ci, peut-être parce que presque toutes les églises (cathédrale comprise) sont fermées. La seule que je peux visiter est celle dédiée à saint Pierre Claver (un jésuite espagnol du XVIème siècle devenu prêtre à Carthagène) mais l'intérieur s'avère peu intéressant.

Finalement je retiendrai surtout les maisons privées, globalement très belles avec de nombreuses couleurs et surtout énormément de balcons. J'ai aussi retrouvé comme au Mexique plusieurs peintures murales et plus original des statues métalliques représentant des scènes de la rue. N'oublions pas enfin les nombreux oiseaux venant parfois se poser sur les remparts.
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(Pêcheurs, oiseaux de Carthagène)

Après ma visite, je cherche un quatrième lieu de bivouac, une autre rue en cul-de-sac très tranquille. Je crois avoir enfin trouvé le bon endroit mais au matin du second jour une femme s'approche, une bourgeoise vu l'énorme 4x4 que je verrai plus tard, elle me dit que je ne peux rester là. Avant que je finisse mon petit-déjeuner, je la vois téléphoner sans m'inquiéter mais en fait elle a appelé la police. Un policier arrive, me demande de partir et fait ensuite mine de contacter la fourrière alors qu'il n'y a aucun panneau d'interdiction de stationner ni indiquant une propriété privée et que d'autres voitures sont garées juste à côté de moi. Je pars avant d'avoir fini mon repas puis vais passer ma journée dans un fast-food. Le soir je me dis que je vais quand même tenter l'endroit désigné par le policier à moto. Il n'y a plus personne mais il vient d'y avoir un orage impressionnant, il y a eu des inondations dans le quartier (des rues avec 10 à 15 cm d'eau), cela a fait sauter l'électricité et le terrain se situe derrière un gros hôtel qui a mis en marche un énorme générateur excessivement bruyant. Je m'installe quand même le long de la grille entourant l'hôtel, seule zone à peu près plate, mais un vigile arrive et me demande de me déplacer ce qui reviendrait à me rapprocher du gros générateur. C'est la goutte qui fait déborder le vase, je décide de quitter Carthagène et je m'installerai finalement en un lieu parfait situé à une vingtaine de kilomètres. J'y verrai au matin une ortalide.

Barranquilla
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(Oiseaux du nord de la Colombie)
Je poursuis vers le nord et arrive finalement à Barranquilla dont le seul intérêt est un fast-food avec du Wifi assez rapide. Je dors sur un site proche mais plutôt tranquille (il y a juste des ouvriers qui passent en camion car ils sont en train de construire une ligne à haute tension). Je peux y voir plusieurs oiseaux ainsi qu'un renard (traversant de nuit la route devant moi sans que je puisse le prendre en photo) et de très gros crapauds.

Malheureusement c'est la fin avril ce qui signifie le début de la saison des pluies en Colombie et la zone se transforme le sixième jour en gros bourbier. Je m'installe un peu plus loin, la piste de terre près de laquelle je dormais devenant un chemin gravillonné presque sec. Mais tôt le matin des camions passeront car c'est la route d'accès à une carrière. Le soir je fais donc le contraire et m'arrête plus tôt à un endroit peu boueux. Mais je suis proche de fermes et quelqu'un appelle la police. Après m'avoir contrôlé, ils resteront longtemps près de moi sans rien faire, je me demande ce qu'ils attendent, en fait ils veulent que je parte. J'essaie de trouver un endroit de l'autre côté de la ville mais de nuit rien de ce que je vois ne me convient alors finalement après une grosse boucle je retourne près de mon premier bivouac où je dormirai encore quelques jours.

Les jours pluvieux se poursuivent, il y a parfois des orages impressionnants, même la route gravillonnée commence à être dans un état déplorable. Je cherche une laverie mais apparemment il n'y a que des pressings. Finalement je crois en trouver une dans une ville plus au nord alors je décide de partir. Je dors dans un coin isolé mais des policiers arrivent à 2 heures du matin pour me contrôler, dur, dur. Le lendemain je donne mon linge (prix au poids et c'est assez cher) et vais patienter dans un centre commercial où je trouve du gaz pour mon réchaud, j'ai bien fait de venir là (je n'en avais pas trouvé à Barranquilla). Mais ici le Wifi est très mauvais alors je repars rapidement pour ma destination suivante, le parc national de la Sierra Nevada de Santa Marta.

Ce parc contient le plus haut sommet de Colombie, le pic Christophe Colon, presque 5800 mètres d'altitude. Je n'ai pas l'intention de le gravir et pour cause, l'accès est contrôlé par des indiens (montagne sacrée) qui empêchent toute tentative. Si je viens là c'est que j'espère juste trouver un endroit avec une vue dégagée sur les sommets.

Palmor
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(Parc national de la Sierra Nevada de Santa Marta,
pistes, oiseaux)
Je rejoins donc le village de Palmor d'où part une piste qui pourrait convenir. Mais il y a un énorme orage pendant que je monte et à la sortie du village je dois m'arrêter car il y a eu un éboulement, un 4x4 a essayé de passer malgré une couche de 30 à 40 cm de terre glaise et s'est mis en travers à quelques centimètres du vide. Plusieurs personnes avec des pelles sont là pour l'aider ainsi qu'un autre 4x4 qui va essayer de le tracter. Cela marchera mais de justesse, la sangle cassant juste après avoir sortie du bourbier le véhicule. Je décide de ne pas tenter le diable, fais demi-tour et me gare un peu avant sur une large plate-forme. Je traverserai à pied la zone de boue (mettant chaussures et pantalon dans un sale état) et poursuis sur la piste.

Je peux voir quelques oiseaux mais aucun sommet, je suis beaucoup trop bas. Je referai un tour le lendemain matin pour essayer de voir d'autres oiseaux (le temps est médiocre, la luminosité faible et il est difficile de prendre de bonnes photos) puis redescendrai rapidement dans la vallée car un autre gros orage démarre. J'ai de la chance, dans une zone un éboulement vient d'avoir lieu mais la route n'est obstruée que sur la moitié. Pendant que je regarde pour vérifier si cela va effectivement passer, des pierres se mettent à tomber, l'éboulement est toujours actif. Je n'hésite plus et avance, c'est étroit mais je peux continuer.

Je me dirige maintenant vers Mompox, une ville classée pour son centre historique. Elle est située en bordure de la Magdalena, le plus long fleuve de Colombie (un peu plus de 1500 km). J'ai déjà croisé celui-ci à Barranquilla (embouchure) et le verrai à nouveau plus tard (je ne serai pas loin de sa source).

Mompox
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(En cours de route, direction Mompox)
En attendant j'ai du mal à trouver une route pour atteindre la ville, il n'y a que des pistes traversant de grandes zones vides habitées uniquement par d'énormes haciendas. Ici aussi il a plu abondamment à certains endroits : après des champs secs très jaunes, je passe près de terrains inondés et une piste avec de grandes flaques ou assez glissante. Je croise de nombreux hérons, ibis et colins.

Je bivouaque dans ce no man's land en me disant que je vais être tranquille. Au matin j'entends quand même un véhicule passer près de moi et quelques dizaines de minutes plus tard des policiers arrivent : décidément, depuis que je suis dans ce pays c'est la série. Ils me demandent où sont les autres car on leur a signalé qu'il y avait trois personnes : non, désolé. Après un rapide contrôle, l'ambiance est au beau fixe. Je termine mon petit déjeuner, fais ma vaisselle et me lave les dents sous leurs yeux car ils ne repartent pas. C'était aussi le jour prévu pour me couper les cheveux mais j'attendrai. Il me reste à prendre des photos de mon bivouac et comme ils sont juste à côté de la voiture ils y passent, avec leur bénédiction : l'un d'eux me prendra également en photo au milieu des autres !

Finalement je leur demande où je peux faire des courses et ils m'accompagnent jusqu'à un carrefour en m'expliquant les deux solutions possibles : je décide de revenir sur la route principale (celle reliant le nord-est du pays à Bogota) car en reculant un peu je roule sur des routes revêtues et avance plus vite que sur les pistes. Mais j'en retrouverai une pour la dernière partie de l'itinéraire, assez longue et peu habitée : je n'ai presque plus de carburant, mes jerricans sont vides car j'ai oublié de les remplir après ma traversée Panama-Colombie, je me dis que je n'arriverai pas jusqu'au bout alors je fais demi-tour. Dans le dernier village ils n'ont plus de diesel, le précédent si mais ils ne prennent pas les cartes de crédits : heureusement j'avais fais le plein d'argent liquide et je peux repartir dans le bon sens. Tout à coup j'entends des croassements, je m'arrête, regarde tout autour et repère au sommet d'un grand arbre un magnifique ara bleu, mon premier.

J'arrive finalement à l'extrémité de la piste, bloqué par le fleuve : un bac (un peu plus de 2 €) permet de traverser pour Mompox situé sur l'autre rive. Quand j'y arrive, je me fais aborder par un jeune français, étonné de voir ma plaque d'immatriculation. On discutera longtemps, passant le reste de l'après-midi ensemble. Après s'être quitté, je m'éloigne de la ville pour dormir dans un coin tranquille mais deux policiers viennent (encore) me contrôler. Ce sera très rapide cette fois, après m'avoir fait descendre de la voiture et ouvert le hayon arrière ils repartent immédiatement.

Mompox est classée en tant que ville coloniale espagnole : fondée au XVIème siècle elle se développa du fait de la présence du fleuve, lieu d'échange important entre la côte des Caraïbes au nord et les territoires intérieurs plus au sud. La particularité de son urbanisme est une construction toute en longueur sur une seule des rives du fleuve avec des places en bordure de celui-ci donc n'ayant du bâti que sur trois côtés.

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(Centre historique de Mompox)
La ville est très belle, elle a su conserver des édifices magnifiques datant de la période coloniale. Les bords du fleuve attirent de nombreux oiseaux en particulier des conures (un très grand groupe se posera sur les arbres autour de mon bivouac) mais aussi des iguanes magnifiques aux couleurs assez variées.
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(Oiseaux, insecte, iguanes)

De Mompox j'avais prévu de descendre vers le sud-ouest pour rejoindre le parc national de Los Katíos, classé à l'Unesco, en fait le parfait prolongement du parc du Darien au Panama. Mes recherches m'ont montré que le parc était un peu plus facile d'accès que celui panaméen, il y a une ville pas trop loin accessible par une piste et de là on peut prendre un bateau qui en moins de 2 heures arriverait à l'entrée du parc. Mais le site Internet du parc national indique que celui-ci est fermé au public, sa richesse exceptionnelle en faune et flore comprenant plusieurs espèces menacées nécessite une protection accrue et seuls les scientifiques et chercheurs ont le droit d'y aller.

A la place je prends donc la direction opposée et me dirige vers le parc national naturel El Cocuy, non classé mais contenant plusieurs sommets dépassant les 5000 mètres dont le plus haut est accessible (je verrai sur place si je le tente) et des glaciers et tout cela me tente.

Bucaramanga
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(Oiseaux, buffles, arbre, termitières,
pluie, papillon, bivouac)
La route qui descend vers le sud-est longe la Magdalena avant de franchir le fleuve via un haut pont. Après une courte distance sur de l'enrobé, je retrouve une piste en pas très bon état. Les environs sont bordés de très nombreux marécages (voir l'itinéraire du 3 mai) mais de la route je n'en vois pas beaucoup. Quelques buffles profitent de l'un d'entre eux, des oiseaux également. Plus loin cela devient plus sec et sur une courte distance je tombe sur de nombreuses et parfois très grandes termitières, cela me surprend.

Je rejoins la route descendant sur Bogota mais prends la direction opposée pour rejoindre le parc. Il y a pas mal de camions. Je passe devant plusieurs stations services mais étonnamment aucune n'accepte les cartes de crédit. Lorsque j'en trouve enfin une pour refaire le plein (et remplir mes jerricans), je suis dans une assez grande ville. Dans un hôtel avec du Wifi je vérifie mon chemin car mon GPS n'indique pas le parc ni les routes pour y accéder, je n'ai que les grands axes. Je me rends compte alors que je me suis trompé de direction, je suis beaucoup trop au nord et je dois faire demi-tour.

Le lendemain j'arrive à Bucaramanga, grosse ville où je reste plusieurs jours. Le premier bivouac ne va pas du tout, je suis contrôlé le soir par la police, ils me laissent dormir là mais finalement viendront me réveiller vers 5h30 en me demandant de partir. Je m'installerai pour les nuits suivantes dans une zone de grands immeubles proche de l'endroit où je passe mes journée sur Internet. Après avoir mis en ligne une nouvelle, je reprends la direction du parc national naturel El Cocuy. Une caractéristique du réseau routier colombien est l'absence, en dehors des grands axes, de toute signalisation directionnelle. Cela m'a déjà joué des tours alors cette fois-ci avec Google Maps j'ai noté avant de partir les villes où j'aurai des changements de direction et je passe mon temps à demander mon chemin pour passer d'un village à un autre. Les Colombiens sont assez bavards, j'ai souvent droit à de longues explications dont je ne comprends pas grand chose alors que je veux juste savoir si l'embranchement va bien dans la direction souhaitée.

El Cocuy
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(En direction du parc national naturel El Cocuy)
Même si je suis encore loin du parc j'entre assez vite dans une zone montagneuse via une piste sinueuse. Les paysages sont assez plaisants. La route fait du yo-yo : parti d'une altitude d'environ 1000 mètres, je passe un col juste en dessous des 3000, redescends dans une vallée à 1500 mètres avant de remonter jusqu'à un autre col qui lui dépasse les 3000. Cela continue, je redescends cette fois-ci à 1000 mètres puis remonte à 2900 à l'entrée du parc.

J'alterne pistes poussiéreuses et routes en enrobée. Il y a parfois des travaux en cours pour renforcer un talus ou pour construire un beau viaduc. La dernière partie est la plus intéressante même si assez angoissante : une vallée assez étroite avec des talus amont (et sûrement aval) très verticaux qui sont un mélange de terre et de grosses pierres (pour ne pas dire de gros rochers) : on voit bien que l'érosion est à l'œuvre et je suis content quand j'arrive enfin à Güicán, un des deux villages d'accès au parc.

Après avoir demandé mon chemin, je suis conduit à pied par un jeune jusqu'au bureau du parc car il faut s'enregistrer et payer un droit avant de pouvoir randonner. Mais cela vient de fermer pour la pause déjeuner alors je vais moi aussi manger (soupe+plat+boisson pour environ 2 euros). Quand je reviens, il y a seulement une femme qui ne parle qu'espagnol mais je comprends l'essentiel : le parc est fermé. Je demande pourquoi mais ses explications me passent largement au dessus de la tête, mon peu de vocabulaire n'est pas suffisant. Je me dis que c'est peut-être à cause de la neige, les nombreuses pluies que j'ai eu ont dû donner pas mal de poudreuse ici. Il y a une piste qui longe le parc et rejoint l'autre entrée (le village d'El Cocuy) et je décide de la suivre. Je vois rapidement que mon hypothèse est erronée, la piste permet d'avoir une belle vue sur les sommets, il y a plusieurs glaciers bien visibles mais même à leur lisière pas une trace de neige. Le long de la piste il y a trois embranchements qui permettent d'entrer dans le parc. Au premier, fermé par une barrière, il y a deux autochtones : j'ai à peine fait une centaine de mètres à pied qu'un des deux s'approche et me demande de faire demi-tour : le parc est bien fermé mais je ne comprends toujours pas pourquoi. Au second embranchement, la piste est ouverte mais là encore j'ai à peine rouler dessus qu'un villageois se met devant ma voiture et me dit de partir. Juste avant le troisième embranchement il y a un bel espace pour stationner avec une vue imprenable sur les sommets. Ils sont un peu dans les nuages alors je décide d'attendre là et en fin de soirée cela se dégage enfin. Des militaires qui logent pas très loin me demandent ce que je fais, ils repartent assez vite. Un fermier souhaite que je vienne manger et dormir chez lui, apparemment il fait chambres d'hôtes mais j'ai tout ce qu'il faut, merci. Le site est tellement sympa que j'ai décidé de passer la nuit là malgré l'altitude, je suis à 3882 mètres d'altitude et c'est mon nouveau record pour un bivouac avec ma voiture.

El Cocuy
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(Güicán, El Cocuy, parc national naturel El Cocuy)
Le lendemain matin je pars marcher sur la piste du troisième embranchement. Personne pour me bloquer cette fois-ci et je peux atteindre la limite officielle du parc marquée par des cabanes et panneaux d'informations. Il n'y a personne pour contrôler mais le sentier qui poursuit la piste est fermé avec de la rubalise jaune et noire, le temps n'est pas idéal (tous les sommets sont dans les nuages) et je n'avais rien pris pour randonner alors après quelques photos je fais demi-tour.

La voiture toussera un peu mais démarrera : le manque d'oxygène doit jouer sur la combustion. A El Cocuy il y a une belle maquette du parc. Dans un hôtel (soupe+plat+boisson pour 1.5 euros !) il y a de magnifiques photos du parc, je repars un peu dégoûté de n'avoir rien vu ou si peu.

Presque 10 jours plus tard je comprendrai enfin les raisons de la fermeture en allant dans un autre parc où un des guides parle un anglais impeccable : en fait El Cocuy est officiellement ouvert mais les autochtones, une communauté indienne, empêchent toute intrusion depuis 3 mois parce que les "touristes" laissent leurs déchets dans les montagnes. J'approuve à 100% même si j'en ai subi les conséquences.

Je me dirige maintenant vers une région assez vaste classée à l'Unesco car y sont cultivés des caféiers ce qui façonne des paysages originaux. Pour y accéder je vais passer à Bogota mais je souhaite éviter de traverser la ville (du fait de la mauvaise expérience de Guatemala, voir la nouvelle correspondante) alors je vais couper par des petites routes un peu au nord de la capitale. J'avais lu des mises en garde sur cette métropole avec certains quartiers à éviter mais c'est apparemment pire que cela comme décrit dans cet article édifiant publié après mon passage.

El Cocuy
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(Entre El Cocuy et Bogota, animaux,
passager clandestin, oiseaux)
En attendant je traverse à nouveau des zones montagneuses assez plaisantes : j'oscille entre 2000 mètres et 3000 mètres d'altitude deux fois de suite avant de descendre à 1400 mètres et de remonter à plus de 3400 puis d'atteindre une longue vallée située autour de 2600 mètres entrecoupée de nombreux cols à 3000. Décidément, je ne pensais pas la Colombie aussi vallonnée.

Une montagne me plaît particulièrement, je me dis que je vais essayer de l'escalader mais quand j'arrive près d'un parking idéal pour démarrer il y a dessus 2 ou 3 camions de militaires et des hommes armées de mitraillettes scrutent le bord de la route alors je poursuis. Plus tard je vois des panneaux d'informations pour faire des randonnées mais les montagnes me plaisent moins et j'abandonne l'idée.

Je m'installe pour la nuit au nord de Bogota dans une rue d'un village qui débouche sur une station thermale fermée vue l'heure. Une voiture de police passe (je m'en rends compte à cause de ses lumières rouges et bleues clignotantes), fait demi-tour à la grille de la station thermale puis s'arrête à mon niveau. Après quelques échanges ils me laissent passer la nuit là, ouf, c'est assez urbanisé et j'avais eu du mal à trouver cet emplacement.

Je m'arrête là pour cette nouvelle. A venir une autre pour vous parler du sud de ce pays.

Je suis actuellement en Équateur où je suis resté plus d'un mois à faire des corrections sur mon site : je suis tombé sur un logiciel qui m'a scanné toutes mes pages et trouvé de nombreux bugs. J'ai ensuite passé toutes mes pages au "validator" pour vérifier qu'elles étaient aux normes html5 : j'avais fait déjà beaucoup de modifications (quand j'étais à Vancouver notamment) mais ils m'en restaient quelques unes à faire. J'ai d'ailleurs mis sur le forum deux sujets explicatifs car ces correctifs m'ont pris pas mal de temps du fait de l'absence sur Internet d'informations claires (pour ne pas dire erronées). J'ai également mis en place un sitemap ce qui a grandement amélioré la visibilité de mon site dans les outils de recherche tels que google, bing et yahoo. Enfin j'ai optimisé pas mal de code ce qui doit se ressentir dans le chargement de certaines pages.

J'ai aussi passé plusieurs jours à regarder comment rejoindre les Galapagos. Mais les tarifs sont prohibitifs, il faut compter plus de 1000 € pour une semaine sans croisière et plus de 2000 si on passe d'île en île pour voir les sites les plus intéressants. En regardant sur un catalogue de randonnées de 2010 et en comparant avec les tarifs actuels du même prestataire je me rends compte que ces prix exorbitants sont récents, ils ont tout simplement doublé en 6 ans alors que l'Équateur est un pays très peu cher (repas complet pour 2 €, litre de diesel à 25 centimes d'euros : je fais des pleins à 20/25 €, cela change de l'Italie où cela me revenait entre 100 et 120 €). Même si ces îles sont loin de tout (1000 km de la côte) et que tout doit y être importé, c'est un peu excessif et hors de mon budget. J'ai donc laissé tombé et je vais plutôt aller faire de la randonnée dans les montagnes.
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